UFC : Un Africain sur le toit du monde
Vainqueur par décision unanime des juges, le Camerounais Francis Ngannou reste champion du monde UFC des lourds. Son adversaire français, Cyril Gane, manque l’occasion de devenir le premier Français titré dans la catégorie reine.
Patient et plus puissant, le Camerounais Francis Ngannou a montré qu’il restait le meilleur chez les lourds en conservant son titre de champion du monde UFC aux dépens du Français Cyril Gane, déçu et pas passé loin de l’exploit, samedi à Anaheim, en Californie.
A Anaheim (Californie) ce dimanche 23 janvier 2022, le camerounais Francis Ngannou, dont on a l’impression que la puissance au fil des combats semble inégalable, s’est imposé. Vainqueur sur décision unanime des juges – 48-47, 48-47, 49-46 – le Camerounais de 35 ans garde sa ceinture de champion du monde et reste, aux yeux des aficionados de l’UFC – organisation numéro 1 du MMA – l’homme le plus fort du monde.
En mode lutteur, Ngannou a ainsi plusieurs fois mis au sol le Français, usant de sa force pour l’éreinter, sans pour autant le toucher violemment avec ses poings. Gane a tenté de le contrer d’une clé de bras au 4e round mais elle n’a pas tenu assez longtemps. Pas plus que l’autre à la cheville dans le suivant.
Sans solution en dix minutes et à la traîne aux points, Ngannou doit alors remporter les trois dernières reprises. Changement d’approche, le Camerounais a progressé dans certains compartiments, dont la prise au sol. Mais ça, personne ne le sait vraiment, le public l’avait, à peine, deviné dix mois plus tôt lors du dernier succès de Ngannou pour la ceinture des lourds contre l’Américain Stipe Miocic.
Un énorme takedown (le fait de faire basculer l’adversaire au sol) dans la troisième reprise va alors tout changer. Projeté au sol alors qu’il s’essayait au high-kick, Gane s’use pour s’extirper des 116,5 kilos retenus sur la balance, la veille. Ngannou comprend que pour avoir la peau de Gane, il faudra s’en occuper par terre. Deux amenées au sol plus tard, le Camerounais remporte le round grâce à ses phases de lutte, du jamais-vu pour le puncheur, habitué aux KO en moins de trois minutes.
Au final, la puissance du « Prédation » a fait la différence face à la technique de « Bon Gamin », qui ne s’attendait peut-être pas à perdre de cette façon. « Il a su utiliser sa force. Je me suis fait surprendre à quelques reprises et c’est ce qui a fait qu’il a gagné », a-t-il convenu, déçu.
ASK
Source : Miroir Hebdo