Suite à la décision du gouvernement du surseoir à la démolition dans la zone aéroportuaire: le Mali pourrait perdre sa licence d’aéroport international dans trois à quatre mois

Après la décision des plus hautes autorités de surseoir à la démolition de la zone aéroportuaire, le Mali risquerait de perdre sa licence d’aéroport international. En effet, en octobre prochain, la Direction Nationale de l’Aviation Civile du Mali (ANAC) devra recevoir une visite d’inspection de l’Organisation de l’Avion Civile Internationale (OACI).

L’opération de démolition de la zone aéroportuaire, qui était prévue pour le 29 mai dernier, a été annulée par les plus hautes autorités du Mali. Selon plusieurs sources, la raison de surseoir à cette décision était motivée par la volonté  » d’apaiser les tensions sociales du pays. »

Après ce report, les techniciens des Domaines ont tenu à réinformer les autorités sur le danger qu’il y a pour le Mali de ne pas démolir  » les constructions illicites  » de cette zone.

En effet, selon une source très proche du dossier, en octobre prochain, la Direction nationale de l’aviation civile du Mali doit recevoir une visite d’inspection de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). A l’issue de cette visite, l’OACI prendra la décision de renouveler ou pas la licence de l’aéroport du Mali.

» Elle pourrait ne peut pas renouveler la licence de notre aéroport qui en fait un aéroport international. L’AIPMK ne respecte plus les nouvelles normes d’aéroport international selon l’instance internationale. C’est pourquoi l’espace occupé illicitement doit être détruit pour rentrer dans les normes « , nous a précisé une source proche du département des Domaines et des Affaires foncières.

A entendre les techniciens, l’opinion publique doit être édifiée sur les raisons de cette démolition qui ne vise pas à plaire où à déplaire à une personne ou à une autorité.  » Cette initiative de démolition des constructions illicites n’a qu’un seul but : sauver l’aéroport International Modibo Kéïta du Mali « , assurent-ils.

La non-démolition de cette zone pourrait entrainer des conséquences néfastes sur le développement du Mali. Il s’agit du retrait de la licence d’Aéroport International, la non-desserte de notre pays par les grandes compagnies aériennes. » Les Maliens seront amenés à se déplacer dans les pays voisins pour prendre des vols ou à Kidal « , indiquent-ils. Et d’ajouter que  » le nouvel aéroport de Kidal respecte les normes internationales « .

Pour ne pas perdre notre licence d’Aéroport International, deux choix s’imposent aux autorités maliennes. Le premier, c’est de détruire » les constructions illicites» qui se trouvent dans la zone aéroportuaire pour respecter les normes internationales. Et le second consiste à mettre en place le projet de construction d’un nouvel aéroport qui, selon les techniciens, coûtera à l’Etat 6000 milliards de FCFA.»

Le gouvernement n’a pas d’espace pour entreprendre ce nouveau projet et n’a pas les moyens pour faire face à ce projet « , déplore l’un de nos interlocuteurs.

Il convient de rappeler que la zone ciblée pour être démolie a été classée par décret n°99-252/ P RM du 15 septembre 1999 zone aéroportuaire  » sur instruction verbale politique des plus hautes autorités du pays « .

Abdoul DEMBELE

SourceL’Indépendant

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