Sans gloire, le PSG est éliminé dès les 1/8 face à un Bayern clinique et supérieur
Pour gagner à l’Allianz Arena contre le Bayern, le PSG devait réaliser le match parfait : il n’a tenu le choc qu’une mi-temps. Supérieurs collectivement, les Bavarois l’ont emporté en toute logique (2-0). La Ligue des Champions est déjà terminée pour le champion de France, comme la saison dernière.
Quand rien ne va…
Pressing haut, le PSG a voulu empêcher les sorties de balle adverses, être agressif à la perte pour alimenter Kylian Mbappé et Lionel Messi. Tactique à double tranchant pour les Parisiens, surtout avec Alphonso Davies à gauche et Kingsley Coman à droite. Avec un Fabián Ruiz très haut et un Marco Verratti dans le ton dès le coup d’envoi qui a cherché à alerter rapidement Mbappé dans la profondeur, le PSG a voulu réduire les espaces au maximum. Cette intensité du premier quart d’heure constituait une entrée en matière convaincante, à mille lieues de celle du match aller.
Pour autant, c’est le Bayern qui a allumé la première mèche, une frappe déclenchée à 20m à ras de terre et stoppée par Gigio Donnarumma (15′). Le champion de France a réagi. Au milieu de terrain, Messi s’est extirpé du marquage pour lancé Mbappé mais le contrôle manquée du Français a considérablement son angle de tir (20′). L’Argentin a adopté une position de milieu supplémentaire, sorte de quarterback pour donner de la vitesse et du surnombre dans l’entrejeu. Leon Goretzka ne s’y est pas trompé en allant percuter la Pulga dans le rond central (23′).
En difficulté pour ressortir les ballons, le Bayern a eu très chaud quand, sur le côté gauche, Nuno Mendes s’est offert une percée avant de servir Messi, tout proche de marquer mais contré par Davies, avant qu’Yann Sommer ne se rue sur la balle (25′).
Le PSG menait aux points mais pas au tableau d’affichage dans un match qui ressemblait à l’exact inverse du match aller. Les Bavarois, essayant d’aspirer le bloc parisien, ont manqué de précision quand la position devenait exploitable, à l’image de Jamal Musiala, auteur d’un renversement vers Davies directement en touche (30′). Le jeune allemand s’est vite reconcentré : après un une-deux avec le piston gauche canadien, il a mis Donnarumma à contribution après une frappe de près au premier poteau (32′). En l’espace de quelques instants, le Bayern s’était remis un peu à l’endroit. Joshua Kimmich, après un coup franc gagné par Coman côté droit, a voulu tromper la vigilance du gardien italien d’une frappe rasante, sans effet (32′).
Incertain après avoir écourté son échauffement, Marquinhos a tenu moins de 35 minutes. Nordi Mukiele est entré en défense centrale. La sortie du capitaine, victime d’une déchirure inter-costale contre le FC Nantes en championnat samedi dernier, aurait pu constituer un premier tournant dans ce match.
Mais c’est l’offrande de Sommer à Vitinha qui aurait dû remettre les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matches. Le Suisse, à force de tergiverser, a perdu le ballon. Le milieu portugais a voulu s’appliquer pour frapper dans les cages désertées mais Matthijs De Ligt a taclé in extremis (38′). Un raté ahurissant.
Encore un ex Parisien buteur
Sitôt entré, sitôt sorti : Mukiele, touché à son tour, n’a pas fait son retour après la pause. C’est El Chadaille Bitshiabu, 17 ans et 11 matches professionnels, qui est entré sur le côté gauche de la défense centrale parisienne, poussant Danilo sur la droite.
Donnarumma a commencé la 2e période à la manière de Sommer, mais sa relance a surtout mis en avant le manque de tranchant offensif bavarois, à commencer par Thomas Müller qui a préféré écarter à mauvais essient plutôt que de percuter plein champ (47′). Éric Choupo-Moting a d’ailleurs manqué le coche quand, lancé par Musiala, l’ex du PSG a trop tardé pour frapper, rattrapé par Danilo. Dans la continuité, le Camerounais, hors-jeu, a contré le tir de Müller (50′). Quelques secondes plus tard, sur un centre rentrant de Musiala, « ECM » a dévié victorieusement de la tête mais, en tendant la jambe et en faisant action de jeu, Müller a fait annuler le but bavarois (52′). Un miracle partout !
Après avoir vu sa frappe contrée, Goretzka s’est imposé de la tête sur le corner suivant, sans cadrer (60′). Le milieu allemand montait en température. Quelques secondes plus tard, il a jailli pour piquer le ballon à Verratti à l’entrée de la surface; Müller lui a ensuite remis pour adresser, plein de sang froid, un caviar à Choupo-Moting (61′).
Sans ressort
Deux buts à marquer en 30 minutes, les grandes soirées européennes naissent souvent dans l’adversité absolue. Alors, le PSG a investi le camp adverse. Messi, sur corner, a trouvé la tête de Sergio Ramos qui s’est élevé plus haut que Müller mais Sommer a sorti la parade décisive qu’il fallait pour le Bayern (64′). Mbappé, du gauche et un angle ultra-fermé a trouvé les gants de Sommer (66′).
C’était à quitte ou double. Après un corner frappé sortant, Messi a été contré par Coman qui s’est projeté très vite pour combiner avec Leroy Sané, à peine entré en jeu à place de Choupo-Moting. Bitshiabu, du bout du pied est intervenu pour retirer le ballon à l’unique buteur du match aller (69′). Sané, après une longue ouverture, s’est retrouvé face à Ramos mais, après son crochet, l’Allemand a glissé et n’a pas cadré (75′). Intenable, il a ensuite pris le ballon dans les pieds de Bitshiabu à 25m des cages parisiennes mais le jeune défenseur a pu rattraper son erreur grâce à une très belle intervention (76′). Servi par Coman, son contrôle manqué a empêché le Bayern de tuer le suspense (78′). Sur un fil, le PSG voyait les minutes défiler et ne parvenait à se procurer d’occasions que par Ramos sur corner, sans cadrer cette fois-ci et en s’appuyant sur Müller (82′).
Entré à la place de Ruíz, Warren Zaïre-Emery a apporté sa personnalité pour égaliser. Sur le côté gauche, il a centré parfaitement pour Mbappé mais Davies a surgi pour contrer (88′). C’est sur ce même côté gauche parisien que Joao Cancelo, sur l’un de ses premiers ballons a remonté tout le terrain pour donner le ballon à Serge Gnabry, entré avec le Portugais, qui ne s’est pas fait prier pour ajuster Donnarumma (90′). Davies a eu le ballon de l’humiliation mais Donnarumma s’est interposé (90+2′). Sadio Mané, apparu pour la fin de match, a marqué, mais hors-jeu (90+4′).
Tout simplement meilleur, le Bayer se qualifie pour les 1/4 de finale. Comme toujours, une remise en question sera à effectuer au PSG. Il faudra que ce soit en profondeur car il y avait vraiment une classe d’écart entre les deux clubs à l’aller comme au retour.
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