Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO: L’UA “engage les leaders régionaux à intensifier le dialogue”

Et exprime sa disponibilité à apporter son concours pour le succès du dialogue

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a regretté mardi l’annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), engageant “les leaders régionaux à intensifier le dialogue” avec les trois pays concernés.

Dans un communiqué publié mardi, Moussa Faki Mahamat a appelé à la conjugaison de tous les efforts pour que l’unité “irremplaçable” de la CEDEAO “soit préservée et la solidarité africaine renforcée” .

Il a exprimé l’entière disponibilité de la Commission de l’Union Africaine “pour apporter tout le concours en son pouvoir pour le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent”.

Dimanche, à la surprise générale, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé, leur retrait “sans délai” de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest, une organisation fondée en 1975 dont le siège se trouve à Abuja, la capitale nigériane, avec pour mission de promouvoir l’intégration économique régionale dans tous les domaines.

Quelques instants après la déclaration conjointe, la CEDEAO avait indiqué qu’elle n’avait pas reçu de notifications formelles et qu’elle était déterminée à trouver “une solution négociée à l’impasse politique”.

Depuis lundi, les trois Etats ont fait parvenir chacun à son tour, une notification formelle à la CEDEAO pour confirmer sa décision de se retirer de l’instance sous-régionale, selon des communiqués consultés par Anadolu.

Lundi, le chef de la diplomatie du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie Traoré, a expliqué à la télévision nationale du Burkina (RTB) les implications de cette décision.

Il a soutenu qu’au sein de la CEDEAO, la coopération du Burkina Faso avec les autres Etats de la Communauté concerne le volet multilatéral. “Et au-delà de ce volet, le Burkina Faso continue d’avoir des relations historiques avec tous ses pays voisins dans le cadre bilatéral. Ces relations vont se poursuivent et éventuellement se renforcer”, a-t-il dit.

Traoré a assuré : “Nous sommes dans une dynamique de structuration endogène dans un espace plus structurel qui est celui du Liptako Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger) et qui nous permet de réfléchir sur des problématiques beaucoup plus cohérentes”.

Reconnaissant les conséquences de la décision de retrait de la CEDEAO, le chef de la diplomatie burkinabè a expliqué que les pays membres de la Communauté sont liés par un traité avec beaucoup de protocoles additionnels.

“Mais c’est en toute connaissance de cause que les chefs d’Etat ont pris la décision en sachant qu’il y aura des répercussions, mais le plus important est de réfléchir sur les mécanismes alternatifs pour faire face à ses répercussions”.

Il a souligné que la libre circulation des personnes et des biens est un grand chapitre sur lequel la CEDEAO a travaillé longuement et que ce secteur va être certainement impacté. “Il y a d’autres mécanismes qui permettront d’arranger ça et d’avoir des accords avec les états individuellement”, a-t-il promis.

Depuis septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois pays du Sahel confrontés au terrorisme et dirigés par des militaires ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) afin de mutualiser, entre autres, leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

SOURCE: https://www.aa.com.tr/fr/

 

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