Réformes politiques: divergence entre classe politique et l’administration
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a présidé, ce jeudi 4 mars 2021, la 4e session de la réunion de la formation politique du Cadre de concertation national entre les partis politiques et son département. Au cours de cette session, il s’agissait de faire la restitution de l’atelier des experts tenu les 25, 26 et 27 janvier 2021 à Bamako. Au cours de cette session, la classe politique a rejeté les principales propositions faites par les experts lors de l’atelier de janvier 2021.
Parmi les propositions du rapport des experts qui ont fait polémiques, il y a la suppression de l’aide publique aux partis politiques ; l’augmentation de la caution de la candidature à l’élection du président de la République de 25 à 50 millions de FCFA ; la dissolution de la CENI et la mise en place d’un organe unique de gestion des élections.
Toutes les recommandations formulées au cours de cet atelier proviennent de la composante technique du Cadre de concertation national avec l’appui des experts de la société civile et du MATD. Ainsi, les recommandations venant d’un groupe à un autre ont fait l’objet d’une synthèse faite par les six rapporteurs.
Ces derniers, a rappelé le ministre, avaient passé au peigne fin et sans complaisance, les insuffisances et les lacunes des trois principales lois régissant le cadre juridique de notre système électoral.
Cette rencontre portant sur la relecture de la Charte des partis politiques ; la loi électorale et de loi organique sur le nombre des débutés à la l’Assemblée nationale avait été l’occasion de faire des propositions d’amélioration pour un processus électoral transparent, inclusif, crédible et apaisé.
Lors du Cadre de concertation de ce jeudi 4 mars 2021, les présentations ont porté sur : la synthèse des recommandations du la Loi n°2016-048 du 17 octobre 2016 modifiée par la loi n°2018-014 du 23 avril 2018 portant loi électorale ; la synthèse des recommandations sur la loi n°05-047 du 18 août 2005 portant charte des partis politiques. De même, les participants ont eu droit à la présentation de la synthèse des recommandations sur la loi n°02-010 du 05 mars 2002 portant loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité et des incompatibilités, les conditions de remplacement des membres de l’Assemblée nationale en cas de vacance de siège, leurs indemnités et déterminant les conditions de la délégation de vote.
Au terme des débats, aucun consensus n’avait été trouvé entre la classe politique et le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, initiateur de la rencontre.
Dans son intervention, le ministre a affirmé la volonté inébranlable de son département d’organiser des élections dont les résultats seront acceptés par tous les acteurs.
Pour ce faire, il s’est dit ouvert aux propositions venant des partis politiques. Aussi, s’est-il engagé à organiser une nouvelle rencontre sur le cas de CENI qui a disparu des organes de gestion des élections après la dissolution de l’ancienne CENI dont le mandat était arrivé à terme.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info-Matin