Référendum du 18 juin : l’AIGE prête à plus de 90%, selon son président
Les Maliens sont convoqués aux urnes le 18 juin prochain pour l’adoption d’une nouvelle constitution. Des doutes existent cependant sur la capacité de l’Autorité indépendance de Gestion des élections (AIGE) à organiser cette élection, surtout après un premier report. Au cours d’une conférence de presse, ce mardi 9 mai, les membres de l’AIGE ont rassuré l’opinion.
« Nous ne sommes pas surpris par la date du 18 juin pour le référendum », a indiqué Me Moustapha Cissé, dans ses propos liminaires à la conférence de presse. La date, a-t-il expliqué, a été retenue en concertation avec l’organe qu’il dirige. L’Autorité indépendance de Gestion des élections, a souligné son président, s’est inscrite dans le respect des textes et le délai pour les différentes élections en fait partie.
L’Autorité indépendance de Gestion des élections est le seul organe habilité à organiser les élections. Cependant, six mois après la nomination des membres de l’organe central à Bamako, la mise en place de ses démembrements à l’intérieur du pays n’est toujours pas effective. « La mise en place des coordinations est un processus », a défendu Moustapha Cissé. Et d’ajouter : « Plus de 90 % de ce processus a été fait ».
Même si tous les démembrements de l’AIGE ne sont pas opérationnels, le président Cissé informe que la Loi les autorise à s’appuyer sur l’administration si nécessaire. « Nous avons écrit à l’administration territoriale pour demander son soutien dans la mise en place des coordinations de l’AIGE », a déclaré le conférencier. Qui a rassuré : « Pour les sceptiques (…), nous avons tous les moyens pour accomplir cette mission ».
Autre équation de taille pour contre la tenue du référendum : les cartes biométriques qui vont servir de carte d’électeur ne sont toujours pas disponibles. Cela à 39 jours du vote. « Le travail de confection des cartes est en cours sous le contrôle de l’AIGE », a informé le conférencier. Mais face à la lenteur du processus de confection de cette carte, le président de l’AIGE n’exclut pas l’utilisation d’autres documents de votes notamment les cartes d’électeurs imprimées lors des élections précédentes.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net