Projet d’Appui aux Jeunes Entrepreneurs Ruraux de Koulikoro : Lancement effectif dans le cercle de Banamba
La salle des délibérations de la mairie de Banamba a abrité ce mercredi 11 septembre 2019 la cérémonie de lancement du Projet d’Appui aux Jeunes Entrepreneurs Ruraux de Koulikoro (PAJERKO) d’un coût total de 196 millions de fcfa.
Présidé par le Préfet du Cercle, M. Sékou Touré, l’évènement s’est déroulé en présence des chefs de services locaux, des élus de la collectivité et de nombreux jeunes. Etaient également de la partie, le Directeur Général de l’APEJ M. Yaya Dao, le président du CNJ Souleymane Satigui Sidibé, plusieurs cadres de la Direction Générale (M.Amadou Berthé, M. Boureïma Sory Traoré, M.Casimir Sangala,) et de la Coordination Régionale de l’APEJ dont la Coordonatrice Régionale Mme Koumaré Djenébou Diakité et M ;Cheick Oumar Coulibaly, Secrétaire Comptable.
La satisfaction des jeunes de Banamba
Premier à s’exprimer, le représentant du Chef de village Bakary Simpara, a salué l’ensemble des autorités nationales et locales en souhaitant à notre pays la paix et la cohésion. A l’APEJ il a réitéré sa gratitude pour toutes ses réalisations au profit des jeunes de Banamba. Il a été suivi ensuite par le président des jeunes ruraux du cercle qui a salué l’avènement de ce projet qui vient s’ajouter à d’autres en cours sous la tutelle du Ministère en charge de l’emploi et de la formation professionnelle à l’instar du Projet de Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux (FIER).
Le Maire a également abondé dans le même sens en invitant tous les acteurs à s’impliquer pour la réussite de ce projet destiné aux jeunes ruraux. Quant au président du CNJ Mali, Souleymane Satigui Sidibé, il a surtout mis l’accent sur la culture de la citoyenneté et le sens du devoir. Il a invité les futurs bénéficiaires à honorer leurs engagements vis-à-vis du projet, du partenaire financier belge Enabel et de l’APEJ.
Une Région phare de la Coopération Belge
Le Représentant de Enabel a indiqué que la durée du projet sera de 29 mois. Le programme ENABEL intervient dans 3 domaines clés du développement socioéconomique dans la région de Koulikoro. Il s’agit notamment du renforcement de l’élevage et de l’économie pastorale dans les cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioïla, la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les cercles de Nara, Kolokani et Banamba, le renforcement de capacités des institutions et des acteurs de la société civile à Koulikoro et à Bamako, un secteur transversal. L’année 2019 a vu la naissance d’un nouveau projet au sein du programme. Il s’agit de l’accès à l’eau potable et de l’assainissement financé par le programme ENABEL pour une enveloppe financière de 5 milliards 247 millions 656 milles F CFA pour une durée de 4 ans. Ce nouveau projet couvrira cette fois les cercles de Koulikoro et de Kangaba rendant ainsi la couverture entière de la région de Koulikoro par les interventions du programme d’un cout total de quelques 9 milliards de FCFA.
La création d’emplois n’incombe pas à l’Etat seul
Dans son allocution, le Directeur Général de l’APEJ a transmis aux autorités locales et aux populations les salutations ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, avant d’exprimer la gratitude de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes à ENABEL qui assiste notre pays dans sa quête d’un meilleur vivre à travers la formation professionnelle et la promotion du secteur privé pour dynamiser la création d’emplois et de revenus.
Il a ajouté que l’Etat à lui seul n’a pas le monopole de la création d’emplois. D’autres acteurs comme le secteur parapublic et privé sont reconnus pour leurs résultats exceptionnels en la matière. Pour ce qui concerne l’APEJ, elle est l’organe d’exécution du Programme Emploi Jeune avec comme mission de concourir à la création d’emplois pour les jeunes, hommes et femmes de 15 à 40 ans en milieu urbain et rural, en facilitant leur accès au marché du travail et au crédit. D’un coût global de 38 579 064 407 Francs CFA, le PEJ 2 est financé à hauteur de 67% par l’Etat, 11% par les bénéficiaires et les fonds revolving. Les 22% restants sont mobilisés auprès des bailleurs de fonds et autres partenaires dont le patronat du Mali. Il est arrivé à terme depuis 2016.
La promotion du secteur privé rural
Après une brève présentation du cercle de Banamba et de ses caractéristiques économiques basées essentiellement par l’agriculture, l’élevage et le commerce, le Préfet de Banamba qui était à l’occasion accompagné du sous-préfet central, a exprimé toute sa satisfactions d’accueillir, après le lancement régional du 5 septembre, le premier lancement local dans la zone d’intervention du nouveau projet.
Il a souligné que l’intervention du projet aura pour effets induits le développement de plusieurs entreprises rurales et l’amélioration de la capacité de gestion de leurs promoteurs. Il contribuera ainsi à renforcer l’employabilité des jeunes dans le secteur rural à travers l’entrepreneuriat agropastoral dans le Cercle et précisément dans les segments de l’embouche bovine, l’aliment bétail, la boucherie et la tannerie.
Aussi, a-t-il rappelé que le développement du monde rural reste l’une des priorités de la politique imprimée par Président de la République. L’objectif poursuivi par celle-ci consiste à faire de ce secteur le levier de l’autosuffisance et de la transformation agroalimentaire. Or, la réalisation de cet objectif légitime passe nécessairement par la promotion du secteur rural dans toutes ses potentialités ainsi que d’un environnement propice à l’amélioration des productions et la génération d’une plus-value commerciale. Aussi l’élevage constitue aujourd’hui le troisième produit d’exportation après l’or et le coton.
Considéré comme la banque des pauvres, l’élevage est en effet un filon important pour le développement du Cercle de Banamba et son développement aura des effets économiquement rentables dans la réduction de la pauvreté, l’augmentation des recettes publiques et la réduction du déficit de la balance commerciale du Mali.
Le Préfet, qui a invité à la conjugaison des efforts entre les services et les acteurs de terrain, a adressé ses remerciements au Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle à travers l’APEJ ainsi que l’Ambassade du Royaume de Belgique au Mali à travers ENABEL pour cette initiative qui profitera à plusieurs dizaines de jeunes ruraux.
20 capitaines d’entreprises dans la phase pilote
Le Projet d’Appui aux Jeunes Entrepreneurs Ruraux de Koulikoro est une initiative de l’APEJ élaborée suite à une sollicitation de l’Agence Belge de Développement (ENABEL) après une analyse organisationnelle. L’objectif de développement du Projet vise à réduire la pauvreté en renforçant l’employabilité des jeunes dans le secteur rural à travers l’entrepreneuriat agropastoral dans la Région de Koulikoro et précisément dans les cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioila.
Le projet vise à renforcer l’employabilité des jeunes dans le secteur rural à travers l’entrepreneuriat agropastoral dans la Région de Koulikoro et précisément dans les cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioila.
A terme, trois (03) résultats majeurs sont attendus : 20 jeunes agro-pasteurs sélectionnés ont acquis une formation sur des métiers à forte création d’emplois et de valeur ajoutée dans les filières d’élevage ; l’esprit d’entreprise est renforcé chez 20 jeunes agropasteurs ; les projets entrepreneurials de vingt (20) jeunes sont soutenus à travers des services financiers et non financiers.
Pour l’atteinte des résultats du projet, les activités suivantes seront réalisées : la sensibilisation et l’information des populations de la zone d’intervention sur le projet, l’identification et la sélection des jeunes bénéficiaires ; la formation sur les métiers d’élevage ; la formation des jeunes candidats en entrepreneuriat ; le financement des projets des jeunes ; le suivi et le coaching des jeunes financés.
La stratégie d’intervention du projet PAJERKO repose sur la participation collective, la capacité de concextualisation et l’accompagnement technique productif.
Les acteurs sociaux, producteurs, productrices et autorités locales des cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioila seront impliquée dans la mise en œuvre du projet. Par exemple, les communautés seront étroitement associées aux processus de planification participative notamment la sélection des jeunes devant bénéficier du projet. La participation de tous les acteurs à la mise en œuvre du projet permettra d’assurer une meilleure durabilité au point de vue formatif et productif.
Il ressort des projections du superviseur du Projet Bernardin Maïga que le projet permettra la création d’une économie régionale fournissant les outils nécessaires aux jeunes producteurs et productrices afin de passer d’une économie de subsistance à une économie de marché.
Le fait de former les jeunes dans la filière bétail et de les accompagner, permettra d’innover dans le secteur de l’élevage et d’obtenir une production de qualité basée sur les produits régionaux en prenant en compte les besoins des différents marchés, ce qui garantira la viabilité et la durabilité du projet. L’assistance financière aux promoteurs se fera sous forme de prêt, dont le remboursement permettra la constitution d’un ‘‘fonds récurrent’’ qui assurera la pérennisation du projet au-delà du présent financement.
Un système de coaching des jeunes bénéficiaires sera mis en place en collaboration avec les organisations professionnelles (chambres de métiers) en lien avec leur métier. Concernant les critères ils sont les suivants : être de nationalité malienne, être âgé de 21 à 40 ans, ne pas être bénéficiaire d’un autre projet de l’APEJ, être résident dans la zone d’intervention du projet et exercer dans la filière de l’élevage.
CICOM APEJ