Oumou Diarra alias ‘’ Dièma’’ : « Je demande à tous les hommes d’être plus tolérants envers les femmes »
Née en 1965 à Ségou et mère d’un enfant, Mme Coulibaly Oumou Diarra, communément appelée ‘’ Diéma’’ est aujourd’hui considérée comme une référence en matière de conseil conjugal pour les femmes surtout les plus jeunes à Bamako. Animatrice, productrice et comédienne à l’ORTM/Chaine2, ‘’ Diema’’ anime beaucoup d’émissions sur les bons comportements dans les foyers. Le temps d’un bref entretien, chez elle, samedi, elle a bien accepté de lever un petit coin de voile sur son personnage. Lisez !
Le Sursaut : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Oumou Diarra : J’ai étudiée à l’ECICA, section douanes. Après cette formation, Michel Sangaré m’a amené à la radio Kayira en attendant le concours d’entrée à la Douane. Dans cette attente, j’ai fait huit ans dans cette radio. Ensuite, j’ai démissionnée de la radio Kayira pour la radio Tabalé où j’ai passée trois mois. Après la radio Tabalé, je suis partie à la Chaine 2 où j’anime depuis plus de 18 ans.
Quelles sont les différentes émissions que vous avez animé du début de votre parcours à ce jour ?
Oumou Diarra : J’animais les émissions Sôgôma dolo (l’étoile de la matinée), Kôlônsen Kôrôla (l’espace où les femmes pilent le mil), Madame Dioukousse, Biribara Ton ( cercle des femmes insalubres) à la radio Kayira. J’animais ces mêmes genresd’émissions sur la radio Tabalé. A la radio Chaine 2, j’anime les émissions Yélen (lumière), Guakounda communément appelé Fima et Dièma, 20 sur 20 et bien d’autres sur les différentes chaines de la télévision nationale.
Comment vous vous sentez aujourd’hui dans ce métier ?
O D : Je me sens à l’aise dans ce métier. Grâce à ce métier, j’ai aujourd’hui 25. J’ai également eu des cadeaux, des trophées, des diplômes et plein d’autres choses dans ce métier. Aujourd’hui, je n’ai pas d’argent mais j’ai beaucoup de relations.
Avez-vous des projets en perspective ?
OD :J’ai beaucoup d’idées de projets, mais, je ne sais pas comment les réaliser. A un moment, j’avais pensé à un projet d’éducation des futurs mariés avant leur mariage mais, j’ai vu que cela incombe aux juristes. Alors pour ne pas faire des erreurs dans un domaine qui n’est pas le mien, je l’ai abandonné. Mais, je donne des conseils, ici chez moi, à beaucoup de futurs mariés. Aussi, j’ai réalisée un reportage dans lequel j’ai fait intervenir 10 anciennes Mayamaga (assistantes matrimoniales) dont la plus jeune à 75 ans. Ce reportage contient beaucoup de secrets naturels pour stabiliser un foyer. Je vends l’audio en toute discrétion aux femmes qui le sollicitent.
Avez-vous un dernier mot ?
OD :Je demande d’abord à tous les hommes d’être plus tolérants envers les femmes. A toutes les femmes, je leur demande de chercher à comprendre leurs maris. Cherchez à savoir ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas pour éviter trop de disputes dans votre foyer et pour que vos enfants puissent être bien élevés. Car un enfant mal élevé devient un fardeau pour sa mère. En plus, une femme en colère ne fait rien de bon. Et puis la femme a une capacité de destruction très massive. C’est pourquoi je leur demande toujours de garder l’humilité et la persévérance. Car, ce monde est éphémère.
Fatoumata Coulibaly
Le Sursaut