Modibo Kane DIALLO : gouvernement d’union nationale : Le temps donne raison à feu Seydou Badian Kouyaté
Dans le communiqué faisant le compte rendu de leur réunion du 19 Avril, dans l’attente de la formation du nouveau gouvernement, les responsables de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) et ceux du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) ont réaffirmé leur détermination à conjuguer leurs efforts ‘‘pour aborder et gérer cette phase décisive de la vie de notre peuple qui aspire à un Mali apaisé, uni et prospère’’. Ils ‘‘appellent l’ensemble des forces patriotiques à se retrouver dans un vaste mouvement national pour restaurer la dignité du peuple malien’’, peut-on lire dans le même communiqué.
En clair, si ces responsables politiques n’ont pas ouvertement fait savoir de leur volonté de participer à un gouvernement d’union nationale, les plus avertis ont déjà décortiqué le message et ne doute point de la présence de l’opposition dans le prochain gouvernement ‘‘pour aborder et gérer cette phase décisive de la vie’’ du pays Mali.
A propos du nouveau gouvernement des indiscrétions avancent que l’opposition a posé des conditions pour sa participation au nouveau gouvernement. Lesquelles ? Seul Koulouba le sait ? Ce qu’il faut retenir, c’est cette proposition de gouvernement d’Union nationale qu’a faite en fin 2017 feu Seydou Badian Kouyaté décédé en décembre 2018, soit une année après. Ce dernier doutait de la possibilité de tenue de l’élection présidentielle et avait appelée L’ensemble de la classe politique à aller vers un gouvernement d’Union Nationale pour sauver le peu qui reste du Mali. Niet ! Pour des responsables de l’opposition c’était un piège du régime pour s’éterniser au pourvoir et, a-t-on exigé, il fallait aller à ce scrutin présidentiel à tout prix. Ce qui a été fait, mais l’opposition est vaincue.
Aujourd’hui, ce gouvernement d’union nationale nécessaire pour sauver le Mali. Et ce que l’opposition a refusé hier va être une réalité. Le temps est juge, dit-on. Et seule la mort a toujours raison, si seulement feu Seydou Badian pouvait encore parler.