Mise à jour des données NINA : le délai prolongé jusqu’au 31 mars 2023 !
Malgré une grande campagne de communication faite sur l’opération de mise à jour des données NINA, le Ministère en charge de la Sécurité et de la Protection Civile en a fait le faible niveau de mobilisation des Maliens. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public ce mardi 14 février 2023. Ladite opération a été lancée depuis 09 janvier 2023.
Dans le communiqué, le ministre de la tutelle a annoncé que l’opération se poursuivra jusqu’au 31 mars 2023. En outre après ce délai indiqué, « au regard des contraintes liées au respect du chronogramme de production et de remise de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée, il sera procédé systématique, à l’impression de ladite carte à partir des données déjà existantes du RAVEC », a indiqué le ministre de la tutelle.
La première mise de cette carte est gratuite pour tout le monde, mais le renouvellement est payant, a-t-il mentionné. Par ailleurs, le ministre a exhorté à une mobilisation générale avant la date butoir.
Notre rédaction a reçu des témoignages qui désavouent le système de travail mis en place.
Selon Cheick. C « je suis à koutiala et chaque jour nous faisons des allers et retours à la police ; il n’y rien là-bas »
Pour Bakary.D,«Les gens vont à la gendarmerie et aux commissariats où on les fait tourner en rond à cause d’un quota très faible par jour. Après, on nous dit qu’il y a une faible mobilisation. C’est vraiment ridicule. »
« Les gens sont mobilisés, mais ils n’arrivent pas à avoir accès », a dit Vieux Coulou.
Quant à Issa « Monsieur le ministre, appartement, on ne vous a pas dit la réalité sur le terrain. Les populations prennent d’assaut les commissariats et les gendarmeries du lundi au jeudi à partir de 02 h du matin. On leur fixe un taux très faible qu’ils doivent prendre par jour. Certains arrêtent de travailler à midi chaque jour ».
Aux dires de Yacouba. S, « La manière n’est pas bonne, car la majorité ne sait pas lire, en plus, les centres des corrections indiqués sont uniquement à Bamako ici. Pourquoi ne pas décentraliser pour que ceux qui ne sont pas à Bamako puissent avoir accès ? ».
Nous pensons qu’il serait mieux pour le ministère en charge de chercher à savoir les raisons de ce faible taux. Nous demandons au ministre de la tutelle de faire des visites inopinées pour voir la réalité sur le terrain.
Bouba/Malijet.com