Mesures anti covid-19, rentrée scolaire, cherté de la vie, négociations avec l’UNTM : Voilà les efforts du gouvernement de la Transition !
Ce vendredi 22 janvier 2021, des membres du gouvernement transitoire ont, à l’occasion d’un point de presse tenu à la Primature, expliqué des mesures ad-hoc adoptées contre la covid-19 ; celles relatives à la rentrée scolaire de ce 25 janvier ; des mesures en vigueur concernant la cherté de la vie ; voire des résultats obtenus à l’issue de leurs négociations avec l’UNTM. Au nombre de cinq (5), chacun des ministres intervenants a, en ce qui concerne son domaine dans le cadre de l’applicabilité des plans curatifs en vigueur , rassuré les Maliens.
Fanta Siby, ministre de la Santé et du Développement social ; Doulaye Konaté, ministre de l’Éducation nationale ; Amadou Keita, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; Harouna Toureh, celui du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement ; et Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, représentant son homologue de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements ,M.Arouna Niang, se sont exprimés sur ces questions d’actualité du pays.
A l’entame de ses propos, le ministre porte-parole du gouvernement dira que « le point de presse se focalise sur des questions essentielles de notre actualité : covid-19; rentrée scolaire… »
Les syndicalistes de l’UNTM satisfaits sur tous les points de revendications
Des sujets liés à l’ébullition du front social tendent vers leurs fins en ce qui concerne la plus grande centrale syndicale du Mali (UNTM). Telle est la « bonne nouvelle » donnée par le ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement. « Nous étions en négociation. L’UNTM et le gouvernement se sont entendus sur l’ensemble des points de revendication dans des conditions qui ont satisfait aussi bien les travailleurs que le gouvernement », officialise le ministre Harouna Toureh qui précise : « C’était la bonne nouvelle que je voulais vous annoncer ». Selon lui, de nombreux préavis de grève avaient été déposés sur la table des nouvelles autorités par des corporations syndicales. « Plus d’une trentaine, nous avons eu beaucoup de préavis de grève depuis notre arrivée aux affaires. Nous avons obtenu des négociations débouchées sur des procès-verbaux avec beaucoup de syndicats. Certains pourparlers sont en cours », a-t-il fait entendre aux hommes de médias.
Des mesures gouvernementales applicables dans les milieux scolaires et universitaires
Face à une situation comme celle de la covid-19, le ministre de l’Éducation nationale se dit convaincu que les mesures adoptées par le gouvernement « ne feront pas l’affaire de tout le monde ». « On sera de toute façon critiqué, mais les décisions prises l’ont été en toute connaissance de cause, en toute conscience et responsabilité », a-t-il insisté. Pour le ministre Doulaye Konaté, il faudra désormais s’adapter face à la maladie pandémique, parce que les scientifiques et les analyses sont unanimes que personne ne peut prédire sa fin. « Ce qui importe aux yeux du gouvernement est, dit-il, la vie. Ce qui veut dire que nous devrons tous travailler pour le respect des mesures barrières dans les milieux scolaires ».
En l’occurrence, il s’agit de veiller sur la distanciation sociale ; le port des masques ; le lavage des mains ou l’utilisation des liquides hydro-alcooliques par les élèves. Pour ce faire, il annonce que le gouvernement « est en train de travailler pour la dotation des établissements en kits de prévention du virus ».
Dans le cadre de la lutte contre ce covid-19, ajoute le ministre, des instructions fermes ont été reçues par les académies ; un comité de veille composé de 5 personnes sera aussi mis en place dans toutes les écoles. Outre cela, des cours portant sur le virus seront dispensés dans chaque classe, a-t-il répété. Aux yeux du ministre Konaté : « Sans école, il n’y a pas de vie, donc il faudrait que la vie continue ».
En charge du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Amadou Keita laisse entendre que le Mali doit apprendre à travailler avec cette pandémie. Abordant dans le même sens que son homologue, le ministre confirme que des cours à distance, voire l’enseignement en ligne ont, à la faveur du virus, été renforcés.
Cherté de la vie et les nouvelles mesures adoptées par le département de la Santé
« Il y a une flambée des produits de première nécessité sur le marché international et non une cherté de la vie malienne de nos jours. Cette flambée des prix est due à la crise sanitaire que connait tout le monde », souligne le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau. Au plan local (Mali), poursuit Lamine Seydou Traoré, il faut admettre que les prix des produits de première nécessité sont « stables ». Des produits comme le bleu, le ciment, l’huile alimentaire ont, a-t-il reconnu, récemment connu d’augmentation. À ce titre, des importations visant à réduire les prix desdits produits sont envisagées par le gouvernement, explique-t-il.
De son côté, le ministre Fanta Siby relaye que le nombre de cas du covid-19 a connu de majoration le mois passé. Néanmoins, elle rassure les populations que des réaménagements ont été faits au niveau de toutes les structures de santé de référence. « Les structures ont été équipées en médicaments et en matériels nécessaires pour le traitement des malades. À la date du dimanche dernier, 752 malades bénéficiaient de traitements à domicile », martèle-t-elle. Et de garantir que les mesures anti covid-19 prises commencent à porter fruits. Aussi, dit-elle, il y a eu 3700 prélèvements la semaine dernière. Sur le volet vaccination, la cheffe du département de Santé admet que 4.222.200 personnes doivent être vaccinées contre le covid-19 au Mali .Des vaccins qui, selon ses mots, seront reçus en fin du mois de mars prochain. D’ici là, le respect des mesures barrières est la plus forte arme, prodigue le ministre Siby.
Mamadou Diarra
Le PAYS