MARCHE DU VENDREDI 5 JUIN : « Au Mali, tout le monde veut récolter sans avoir semé quoi que ce soit » dixit l’Honorable Abdoulbaki Diallo.
Le député d’Ansogo s’est exprimé sur la marche que compte organiser l’Imam Mahmoud Dicko. Sans juger le bienfondé de cette démonstration de force en vue , le parlementaire de l’URD a plutôt fustigé l’attitude du Malien d’aujourd’hui tourné vers l’individualisme au détriment de la sauvegarde des acquis de la nation .
Interrogé sur la marche ‘’redoutée’’ , l’élu national botte en touche et déclare : « Attendons de voir car le pays va mal » . S’il qualifie cette situation de ‘’répétition’’ des choses, Abdoulbaki voit le Mali dans une position difficile. La crise sécuritaire se généralise, l’économie s’effondre… des choses qui l’inquiètent. Ce qui pousse le choix d’Ansongo à prévenir en ces termes : « Il faut ne moralisation de la société car certains compatriotes ne mesurent pas les conséquences de l’insouciance qui prend forme ».
Selon lui , des couches allant des politiciens aux électeurs , cadres ou acteurs de la communication sont portés vers l’appât du gain et matériel. Une corruption qui ne peut qu’avoir raison des leaders d’opinion. Ce qui met à mal l’essor du Mali car l’Honorable Abdoulbaki Diallo pense que le peuple doit se poser les bonnes questions pour se remettre en cause. « Il faut déplorer qu’Au Mali, tout le monde veut récolter sans avoir semé quoi que ce soit. Si on en change pas , après avoir perdu le Nord et le Centre , on perdra Bamako et même les familles. L’appât du gain a eu raison de tous et il faut se rendre à l’évidence que ça ne va pas. Le mieux serait de songer à avoir un bon pied sur lequel danser pour la bonne marche du pays » lance agacé l’honorable Diallo.
Il explique que c’est d’ailleurs ce défi du renouveau qui l’a motivé à être candidat . Autrement dit, on a toujours clamé le changement alors qu’il faut aussi proposer. Faire de propositions aux citoyens par rapport à l’alternance prônée s’impose aux leaders et décideurs à ses yeux. « Sans ça l’avenir est sombre, car les mentalités et la vie politique doivent être moralisés . Pareil pour l’administration car on ne peut continuer dans ce sens » prévient l’élu indépendant qui milite désormais au principal parti d’opposition.
Cette prise de parole de cet élu de la nation annonce les couleurs : Abdoulbaki Diallo n’entend pas faire de la figuration.
Idriss Keita
Source : Malizine