Marche de réhabilitation du CHU Gabriel Touré : La colère de Michel Hamala Sidibé
Les CHU Gabriel Touré et Point G vont être rénovés. Le gouvernement entend apporter un meilleur service avec de meilleurs plateaux techniques et commodités nécessaires.
Les choses semblent d’ailleurs aller très vite et le marché, en tout cas, pour ce qui concerne le CHU-Gabriel Touré, a déjà été attribué à quelqu’un que les Maliens connaissent beaucoup : l’Ivoirien Adama Bigtogo. Celui-là même qui commençait à traficoter avec la junte militaire en 2012, et qui est cité dans les affaires de déchets toxiques à Abidjan.
En réalité, l’homme a une très mauvaise réputation mais, si ça ne tenait qu’à cela et si l’attribution du marché avait été faite dans les règles, nous n’aurions rien à redire et n’aurions même pas perdu notre temps à parler d’une pratique qui est de mode au Mali : l’attribution opaque des marchés.
Cette fois-ci, l’affaire est un peu plus sérieuse. D’abord, a-t-on appris, le marché est important et dans son montant et dans son objectif. Il concerne un des plus grands centres hospitaliers du pays et est d’un montant de 15 milliards de FCFA. Cependant, en violation de toutes les règles en la matière, il a été attribué par entente directe à un des protégés du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, non moins ami de la famille présidentielle malienne, Adama Bigtogo, par l’ancien gouvernement (sous SBM et Samba Sow).
En d’autres termes, c’est à la veille de l’arrivée de l’actuelle équipe que le deal a été conclu et le marché attribué. Seulement, problème : depuis, il y a un nouveau ministre, Michel Hamala Sidibé. Il n’a été ni de près ni de loin associé à l’attribution de ce marché si important dont il va être obligé de parachever la procédure.
Il est donc mis devant le fait accompli surtout quand on sait que l’administration est une continuité.Sauf que c’est l’attitude arrogante du très controversé homme d’affaires ivoirien qui le dérange énormément. Ce dernier se moque de son autorité et se comporte comme en terrain conquis.
Pire, il n’est pas pressé de mettre la procédure de signature du contrat en marche et traîne les pieds à Abidjan. On nous rapporte que le nouveau ministre de la Santé a eu récemment une mise au point téléphonique avec lui.
Mohamed Ag Aliou
Nouvelle Libération