Mali : le chef des opérations de paix de l’ONU appelle à une stratégie intégrée pour endiguer la violence
Le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, en visite au Mali, a plaidé pour une stratégie intégrée en soutien aux efforts du gouvernement malien pour mettre fin aux violences qui secouent la région de Mopti, dans le centre du pays.
« Il nous faut arrêter la spirale de la violence dans le centre du Mali à travers une stratégie intégrée en soutien aux initiatives du gouvernement malien (…) Notre action commune doit aider à donner un élan décisif aux actions du président Ibrahim Boubacar Keïta et de son gouvernement en faveur du retour de la paix, de la réconciliation nationale et du développement », a tweeté M. Lacroix.
Accompagné de Pedro Serrano, secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure, M. Lacroix s’est rendu à Mopti, dans le centre du Mali, pour constater la situation dans la région.
« La situation a atteint ce qu’on pourrait appeler une cote d’alerte avec ces horribles massacres des dernières semaines, des derniers jours. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus(…) pour montrer que nous sommes solidaires, nous sommes unis et pour montrer que nous sommes prêts à augmenter nos efforts pour soutenir les efforts maliens », a dit M. Lacroix à la presse, rappelant pourtant avec insistance que la solution doit être malienne.
MM. Lacroix et Serrano ont rencontré à Bamako le président Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre Bobou Cissé ainsi que d’autres membres du gouvernement. Ils se sont aussi entretenus avec les autres parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Ils ont également visité le quartier général de la force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à Bamako. « L’appui de l’ONU à cette force régionale reste intact et déterminé », a affirmé le chef des opérations de paix de l’ONU, ajoutant que la stabilisation du Sahel nécessite une mutualisation des moyens et que la présence de cette force sur le terrain est « plus que jamais indispensable ».
Xinhua