Mali : accès de violences dans deux villes, un policier tué par la foule

Un commissaire de police malien a été tué jeudi par une foule en colère à Niono, à 270 km au nord de Bamako, tandis que la Minusma lançait un appel à la «cessation des hostilités» entre communautés à Tombouctou (nord), qui ont fait «des blessés» depuis mercredi selon la Croix-Rouge.

«Notre commissaire a été tué par des manifestants qui l’accusaient d’exactions. Il était de retour après une absence de deux semaines. Son départ était demandé par les populations, qui n’ont pas supporté son retour», a déclaré à l’AFP un responsable du commissariat de la localité de Niono s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

«Les manifestants ont saccagé le commissariat, ils ont brûlé du matériel, d’autres policiers sont blessés», selon la même source. «Le commissaire est un ami des bandits. Depuis sa nomination, les vols de motos, les braquages et pillages des boutiques se multiplient», a accusé un manifestant, Issiaka Sanogo.

Le calme était revenu en fin de journée mais la situation restait «tendue». «Certains parlent de possibles représailles de policiers», a expliqué un adjoint au maire de Niono, selon lequel un enfant a également été grièvement blessé.

Par ailleurs, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) s’est dite «vivement préoccupée par une montée de violence intercommunautaire dans certains quartiers de la ville de Tombouctou, dont l’origine exacte reste à déterminer».

Le Figaro

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