MAHAMAT SALEH ANNADIF, chef de la MINUSMA, à la conférence de presse, hier : « j’ose croire que les organes de la transition se mettront au travail pour qu’on puisse aller vers ce que tout le monde attend »
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saleh ANNADIF, a animé une conférence de presse en visioconférence au cours de laquelle, il a présenté ses vœux du nouvel an, fait le point sur les événements majeurs qui ont marqué l’année 2020 et dévoilé les perspectives pour 2021. La vie sociopolitique du Mali, des élections générales de 2022, des attaques meurtrières contre des éléments des casques bleus au Mali, bref la crise sécuritaire au Sahel et au Mali en particulier étaient entre autres des éléments au centre des échanges entre M. Annadif et les hommes des médias.
Après avoir formulé ses vœux les meilleurs du nouvel an, le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif a également souhaité que la transition que nous sommes en train de suivre avec beaucoup d’attention puisse aboutir à des résultats à la hauteur des attentes des Maliennes et des Maliens.
“2020 nous a beaucoup marqué surtout avec le Covid-19. Nous avons perdu beaucoup de Maliennes et de Maliens. Au niveau du système des Nations Unies, nous en avons également perdu. Nous avons perdu un de nos collègues de l’Union Africaine, le président Pierre Buyoya. Nous avons perdu notre frère Soumaïla Cissé, qui était ancien chef de file de l’opposition. Il est sorti de la captivité et malheureusement, Covid-19 l’a terrassé. Nous avons perdu, peut-être pour d’autres maladies, l’ancien président Moussa Traoré, l’ancien président Amadou Toumani Touré et l’ancien Premier ministre Modibo Keïta…”, a-t-il rappelé.
“Autant de pertes qui nous laissent de mauvais souvenirs. Nous aurions aimé que 2021 nous offre autre chose, malheureusement quand je vois les décès que nos amis français ont connus en l’espace d’une semaine, perdre cinq personnes… Quand je vous dis le dernier massacre du 2 janvier au niveau de nos frontières du côté du Niger, qui a coûté la vie à plus d’une centaine de civils… nous avons aussi vécu ce qui s’est passé au niveau du Centre où il y a des attaques. C’est un peu difficile à ce stade de qualifier qui est quoi. Nous avons envoyé une équipe qui va tenter de nous dire exactement ce qu’il s’est passé. Nous avons été frappés en notre sein hier. Nous avons perdu quatre de nos Casques bleus du contingent ivoirien. En somme, ce sont de mauvaises nouvelles et nous souhaitons que 2021 commence autrement“, a-t-il signalé.
“La délégation de la CEDEAO, qui a passé 48 heures ici, avec laquelle j’ai participé à toutes les réunions, est attentive à ce que la Transition puisse se passer dans de bonnes conditions”, a-t-il dit.
Boubacar DIARRA
Source: Le Soir de Bamako