Lutte contre la Corruption: La CPLC recommande une représentativité de la CNDH au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature
Les rideaux sont tombés sur la 6è édition de la Semaine nationale de la lutte contre la corruption, lundi 7 mars, à l’Hôtel Radisson. A l’issue d’une semaine d’activité, la Communauté de Pratique en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC) demande aux autorités la recomposition du Conseil Supérieur de la Magistrature pour une représentativité de la CNDH et des acteurs les plus représentatifs de la société civile. La CPLC sollicite d’ajouter les thèmes sur la corruption dans le cursus scolaire.
La cérémonie de clôture de l’évènement était présidée par le Conseiller communal en CIV, Abdallah Yattara. Lequel avait à ses côtés le chef de la Coopération de l’Ambassade du Canada au Mali, le Directeur du Projet LUCEG, Jean Paul Riverain et la présidente de la CPLC, Mme Traoré Mariam Sénou.
A cette occasion, la présidente de la Communauté de pratique en matière de lutte contre la Corruption (CPLC), en compagnie de ses membres, a remis les recommandations à l’autorité communale pour les plus hautes autorités. il s’agit, entre autres, de la mise en place d’une multitude de structures de suivi du respect des lois et procédure, appuyées par celles qui dénoncent tout acte de fraude, en s’assurant de l’applicabilité des peines requises ; de recomposer le Conseil Supérieur de la Magistrature pour une représentativité de la CNDH et des acteurs les plus représentatifs de la société civile, d’insérer dans le cursus scolaire des cours axés sur thème de la corruption, de réactualiser le Code de déontologie et le statut particulier des magistrats par l’adoption de sanctions sévères (rétrogradation, radiation…), en cas de corruption avérée du magistrat, de diligenter le processus de révision des textes au sein de l’administration judicaire et, surtout, en ce qui concerne les sanctions des magistrats.
Pour le Directeur du Projet LUCEG, Jean Paul Riverain, cette 6è semaine a permis de jeter les bases d’une collaboration plus étroite entre plusieurs organisations de la société civile et de consolider les relations existantes entre les OSC et leurs partenaires étatiques.
« Au sein du projet LUCEG, nous accompagnerons les initiatives de ce genre, car nous restons convaincus que la lutte contre la corruption ne pourra se gagner que dans un mouvement d’ensemble de toutes les bonnes volontés soucieuses de l’avenir de la jeunesse et du Mali tout entier « , a-t-dit. Avant d’ajouter que » depuis 7 ans, je rencontre au Mali des jeunes filles, des jeunes garçons, des femmes et des hommes qui ont fait de la lutte contre la corruption et de la promotion de l’égalité des genres l’ambition de leur vie. Votre énergie et votre dévouement sont véritablement une source d’inspiration et contribueront sans aucun doute à l’atteinte de vos objectifs respectifs et de ceux du projet LUCEG « .
Pour sa part, le chef de la Coopération de l’Ambassade du Canada, a indiqué que l’on constate au Mali les effets néfastes de la corruption sur son développement économique et social. A cet effet, il dira que cette pratique porte une attaque à la stabilité des institutions démocratique au Mali, » la corruption est un mal insidieux, qui n’épargne aucun pays, il faut la combattre partout où elle existe. Jeunesse du Mali, luttez contre la corruption et soyez les acteurs et les piliers de ce changement ».
Source: L’Indépendant