Les défis de l’après transition en perspectives

«Le défi du développement durable est une autre manche… Et pas des moindres. Il faut le relever en même temps que la recherche de souveraineté», écrivait le jeune leader politique et brillant intellectuel, Moussa Sey Diallo, dans l’une de ses fréquentes publications sur les réseaux sociaux. Si le terrorisme prospère généralement sur le terreau fertile du sous-développement, force est aussi de reconnaître que le problème essentiel du Mali est ce fléau qui est en train de détruire non seulement nos maigres acquis, mais d’engloutir une part non négligeable de notre budget national. En termes de priorité nationale, la défense et la sécurité ont aujourd’hui une place de choix. Et cela va durer jusqu’à ce que notre pays recouvre la paix et la stabilité.

 

C’est après que nous pourrions réellement revoir notre priorité en se fixant une nouvelle ligne : axer nos efforts sur l’émergence socioéconomique et la juste répartition des richesses générées pour que plus jamais notre pays ne se retrouve dans pareille situation périlleuse. Et nous verrons alors, sans doute, l’impérieuse nécessite de sortir de la démagogie pour faire de l’Education la priorité des priorités.

 

L’éducation, en tant que valeur et système, est une institution qui s’est effondrée ces dernières années. Les réformes mal inspirées et inappropriées à nos besoins en la matière sont passées par là. Et elle est aujourd’hui à l’agonie par manque de volonté politique manifeste. Le politique, depuis l’avènement de la démocratie, s’est accaparé de l’espace scolaire et académique pour en faire une arène politique et non une institution de formation de citoyens engagées et de compétences indispensables au développement du pays. Et malheureusement, l’enseignement et la fonction enseignante ont été progressivement dévalorisés, désacralisés. Alors que, comme l’a si bien écrit le jeune leader Moussa Sey Diallo, «tant que l’enseignant n’aura pas une excellente formation, la plus grande considération sociale et le plus haut traitement financier, le Mali évitera difficilement le chaos». Telle est aussi notre conviction.

 

Il faudra ensuite réfléchir à traduire ou à soutenir la souveraineté retrouvée par la création d’un environnement indispensable à l’émergence d’un bon tissu industriel et favorable à la maîtrise technologique. «Il faudra ensuite élaborer et mettre en œuvre une stratégie impeccable contre la corruption. Quand ces conditions sont remplies la sécurité devient anecdotique et la ruée des partenaires sûrs…», pense M. Diallo. Enfin pour écarter tout risque de retour à la case-départ, il faut aller à l’essentiel dès que la page de la Transition sera tournée !

 

M.B

Le Matin

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