LE PM CHOGUEL KOKALLA MAÏGA : « On n’a pas d’autres choix que d’aller vers la CEDEAO »

Quelques jours après les sanctions infligées au Mali, suivie de la mobilisation du peuple derrière les autorités de la transition, l’heure est à l’apaisement entre les protagonistes.

Dans un communiqué paru sur les réseaux sociaux, la CEDEAO a affirmé qu’elle reste disponible pour accompagner le Mali pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections crédibles et cela dans un délai raisonnable et réaliste. Cette annonce de l’institution sous régionale décante un peu plus une situation qui était très palpable.

Un peu plutôt, plutôt, le président de la commission de la CEDEAO, l’ivoirien Jean-Claude Kassi Brou estimait que les sanctions imposées par la CEDEAO au Mali visent avant tout les autorités militaires de la Transition. Il les accuse de ne pas vouloir organiser les élections selon le calendrier qu’ils avaient eux-mêmes établi. Ainsi, il trouve qu’une période de 5 ans pour mener une transition est loin d’être acceptable.

Jean-Claude Kassi Brou explicitera que ces sanctions qui visent le Mali ne concernent pas les produits essentiels tels que les produits alimentaires, médicaments, équipements de lutte contre la COVID-19, l’électricité, les produits pétroliers et autres. « Ces exceptions sont faites dit-il dans l’intérêt des populations ».

Par ailleurs, la tension a baissé d’un cran du côté de Bamako. Après la main tendue du Colonel Assimi Goita, le lundi 10 janvier 2022, c’est le Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga, qui a réaffirmé, le samedi sur la télévision nationale, la volonté des autorités maliennes d’engager un dialogue avec la CEDEAO. « Pour nous, la CEDEAO reste une organisation frère. Les responsables de la CEDEAO pour lesquels nous avons le plus grand respect, nous allons obligatoirement nous retrouver avec eux. Ce qui s’est passé, moi, je le considère comme une brouille dans une famille. Ça peut arriver. Mais on n’a pas d’autres choix, en tout cas pour ce qui nous concerne, que d’aller vers la CEDEAO », a-t-il souligné.

Cependant, il a affirmé qu’il y a une ligne rouge infranchissable. Selon lui, la tenue des réformes est plus que nécessaire pendant cette transition et il sera hors de question d’évoquer un quelconque ajournement à ce sujet. Pour lui, la priorité ne réside pas uniquement dans l’organisation des élections sans passer par une réforme constitutionnelle tant souhaitée par les Maliens. Le Premier ministre de la transition averti que la population malienne n’acceptera jamais d’aller aux élections sans les réformes.

Pour rappel, le Dimanche le 9 janvier 2022, à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana, la CEDEAO avait pris de lourdes sanctions contre le Mali, qui sont la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali, le rappel du Mali des ambassadeurs des pays membres, la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO, le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.

FT

Source : Miroir Hebdo

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