Le monde bascule: L’Imam voudrait-il revenir sur la scène politique ?
Le vendredi dernier, l’Imam de Badalabougou a laissé entendre plusieurs phrases visant des autorités du Pays. Celle qui a particulièrement attiré l’attention est la suivante : « Quand on confie des choses aux personnes qui ne méritent pas, Il faut s’attendre au pire. »
L’Imam semble s’adresser à son gendre et ancien compagnon.
Probablement, l’Imam voudrait dire que cet homme ne mérite pas cette lourde responsabilité qui lui est accordée au sein du parlement.
Pourtant, si l’on se référait uniquement sur le niveau d’engagement, Issa Kaou Djim mérite mieux que le poste qu’il occupe actuellement, car il était au premier rang de la lutte ayant contribué à la chute de l’ancien régime. Alors, la question c’est de savoir quels devaient être les critères pour occuper un quelconque poste, selon l’Imam.
À travers cette phrase, l’Imam invite les autorités actuelles à confier les responsabilités suivant le mérite, pour l’intérêt du pays. Il ne suffit juste pas d’avoir contribué à la lutte menée par le M5 pour pouvoir occuper un poste. Plus loin, il estime qu’un pays ne se gère pas par les réseaux sociaux. La personne du PM est directement visée. Il l’appelle à éviter trop de communication sur les réseaux sociaux et de se mettre à l’essentiel.
Sans aucun doute, l’Imam cautionne le fait que le PM décrie la coopération militaire entre la France et le Mali. Seulement, il voudrait certainement que ce soit fait par les voies officielles de façon diplomatique. L’imam a beaucoup d’estime pour le PM, ce dernier fut son confident et conseiller pendant les moments les plus décisifs de la lutte M5-RFP.
Si l’Imam souhaite donner des conseils au PM, il serait préférable qu’il l’invite à domicile en lui exposant sa vision.
Cette sortie nous rappelle les premières heures où l’Imam commençait à monter au créneau pour critiquer la gestion du Président sortant malgré l’amitié qui les liait. Il se pourrait que le divorce est désormais consommé entre le PM et l’Imam qui risque désormais de reprendre sa lutte afin de rectifier, en sa manière, la trajectoire de la transition.
Une chose est claire, toutes les associations qui soutiennent l’Imam sont aujourd’hui mécontentes de la gestion faite par les autorités de transition, et dénoncent notamment la cherté de la vie.
ABDOUL AZIZ O. DIALLO
Source: Le Matinal