Le M5 RFP s’est prononcé sur les recommandations de la CEDEAO : A partir de ce lundi, durcissement de la désobéissance civile
Face aux hommes de médias, le porte-parole du M5 RFP, Dr Choguel Kokalla Maïga, a rappelé les concessions faites à IBK sous l’impulsion de l’imam Dicko. Aussi, Ibrahim Ikassa Maïga a lu la réplique du M5 RFP face aux recommandations des Chefs d’Etats de la CEDEAO lors de leur sommet extraordinaire du 27 juillet dernier par vidéo-conférence. Bien d‘autres orateurs se sont succédés à la tribune.
Les compteurs sont mis à zéro
Selon Choguel : « A partir de maintenant, les compteurs sont mis à zéro. La trêve prendra fin dans cinq jours ».
Un vibrant hommage a été rendu à la jeunesse malienne pour sa lutte héroïque et qui a défié les balles des forces de l’ordre les 10, 11 et 12 juillet dernier. « Ces jeunes donneront le second coup d‘envoi de la désobéissance civile dès lundi et ne s’arrêteront plus jusqu’à la démission d’IBK », a martelé Dr Choguel.
Ensuite, l’orateur a rappelé que « le M5 RFP pour sa lutte héroïque est rentrée dans l’histoire du Mali. C’est le destin du Mali et de l’Afrique qui se jouent au Mali avec notre crise socio-politique. La démocratie ne se limite pas seulement aux respects des lois, organiser des élections, mais respecter les lois et ses engagements. La crise malienne est profonde mais pas que politique, mais il s’agit de la gouvernance ». « Aucun dirigeant ne dirigera comme bon lui semble, puisqu’il trouvera sur son chemin le peuple debout devant lui », a mis en garde le porte-parole du M5 RFP.
Ensuite, Ibrahim Ikassa Maïga a lu la réplique du M5 RFP aux recommandations des Chefs d’Etats de la CEDEAO.
« Les solutions à demi-teintes ne règleront plus la crise malienne », a martelé Ibrahim Ikassa Maïga.
Selon lui : « Le Comité Stratégique donne suite au sommet des Chefs d’Etats de la CEDEAO sur la crise socio-politique ».
Le Peuple malien, a-t-il dit « avait fondé un espoir sur cette importante rencontre de haut niveau de Chefs d’Etats et non les moindres de la CEDEAO, mais le peuple découvre avec étonnement à l’instar de Goodluck Jonathan qui ramènent la crise malienne à un simple contentieux né du scrutin des élections législatives dernières : – la démissionne de 31 députés ; la recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle, le recours à l’articles 50 pour IBK ; la mise en place d’un gouvernement d’union nationale afin d’appliquer les conclusions de la DNI ; l’indemnisation des familles des personnes tuées, des blessés et la destruction de biens publics et privés; un régime de sanctions ».
Les approximations des Chefs d’Etats fustigées
Selon l’orateur, « ces approximations des Chefs d’Etats sont très improbables avec la démission des députés ; l’injonction à IBK à user de l’article 50 avec la nomination des membres de la Cour Constitutionnelle ». Et Ibrahim Ikassa Maîga de déplorer que : « La CEDEAO a décidé de mettre le Mali sous tutelle en imputant au Président d’un quart de Président, de couvrir un homme et son régime corrompu contrairement au Mali qui aspire à la démocratie et à un Etat laïc ». Pour cela dit-il : « Le M5 RFP déplore que le CEDEAO ne tienne pas compte des propositions faites mais propose des propositions qui sont contraires aux attentes du peuple et violent les lois du Mali ». Selon Ikassa, les recommandations de la CEDEAO qui ferment les yeux sur la mauvaise gouvernance, la violation de la Constitution, c’est fort ce qui précède que « le M5 RFP porte contre les décisions des Chefs d’Etats CEDEAO ». Parlant des propos du Président IBK parlant de terrorisme, l’orateur explique que « l’épouvantail terroriste venant d’IBK à l’endroit de l’imam Dicko, relève d’une tentative désespérée de trouver des solutions idoines de sortie de crise et qu’avec la déconfiture actuelle du Mali, n’a pas trouvé mieux, que de s’en prendre à l’autorité morale du M5 RFP qui dit-il «incarne mieux que lui, sa mission ».
Des actions judiciaires contre les commanditaires des tueries
Pour Ibrahim Ikassa Maïga « La détermination de poursuivre le combat ; exige la démission d’IBK et de son régime qui porte l’entière responsabilité de ce qui arrive de nos jours au Mali. Aussi, il a réitéré « l’exigence d’actions judiciaires devant la CPI des commanditaires des meurtres de manifestants tant à Sikasso qu’à Bamako, exige la libération de l’honorable Soumaila Cissé ».
Enfin, l’orateur martèle que « Le M5 RFP exige de la CEDEAO du respect du peuple malien ; la dissolution totale de l’AN, de la Cour Constitutionnelle, de la démission d’IBK ». Mieux pour Ikassa : « Les solutions à demi-teintes ne règleront plus la crise malienne. Sinon, le peuple malien disposera comme bon lui semble, son avenir », a –t-il laissé entendre.
L’imam Mahmoud Dicko, non moins autorité morale du M5 RFP
Restaurer la nation malienne
Il a fait des bénédictions pour le pays et pour ceux qui sont tombés.
Avec le verbe qu’on lui connait, l’imam Dicko est entré dans le vif du sujet. « Mieux vaut mourir que d’avoir honte ! Le Mali n’est pas un pays soumis, ni résigné. Ceux à qui je m’adresse savent ce que je veux dire. C’est un moment historique pour notre pays. C’est normal que tous les fils du pays se donnent la main. Evitons d’être distrait. Nous n’avons pas peur des critiques et autres affabulations, ceux qui le font, se trompent. Nous n’allons pas rentrer dans les détails. Nous irons à l’essentiel ».
Parlant de la CEDEAO, Dicko dira que « Si la CEDEAO n’a pas compris notre crise, mais le peuple qui souffre, sait ce dont nous subissons (tueries, assassinats, destructions de biens).
Pour l’imam Dicko, c’est le moment de se mobiliser, de se rester souder: « Le problème qu’il y a, c’est de restaurer la nation malienne par les maliens pour les maliens. Nous ne devons pas croiser les bras pour voir les choses se dérouler de la sorte. Nous devons montrer à la face du monde que nous sommes descendants de grands hommes. Ils veulent nous pousser à la faute, résistons, ne l’acceptons pas !
Donnons-nous la main pour sortir notre pays de cette situation. Tout le monde sait que l’état du pays est grave. Nous n’avons pas besoin de faire du spectacle », a –t-il conseillé.
Visite du PM du mardi après-midi : J’ai dit à Boubou que nous ne sommes pas intéressés d’entrer dans son gouvernement…
D’entrée, l’imam Dicko, très remonté a dit ceci : « On profite des occasions pour livrer Mahmoud Dicko. Non, je refuse, cela ne marchera pas ! ». Une manière de répliquer aux propos du Président IBK qui l’a traité de « djihadiste, de vouloir créer un Etat islamique au Mali », même si la présidence à travers sa cellule de communication l’a démenti vigoureusement.
Poursuivant son intervention, l’imam Dicko a dit que « Le PM Boubou Cissé était venu me demander de l’aider dans sa nouvelle mission comme chef du gouvernement. Je lui ai dit que votre façon de gérer la situation, n’est pas bien ». Parlant de l’entrée du M5 RFP dans le gouvernement d’union nationale, l’imam de la grande mosquée de Badalabougou a martelé ceci : « Je n’intégrerai pas, ni un membre de notre regroupement. A ma grande surprise, j’écoutais sur RFI de main tendue. Telle n’est pas le cas puisque Boubou est mon fils. Pour moi, c’était une visite ordinaire comme les autres », a déploré Dicko.
Parlant de la libération de l’honorable Soumaila Cissé, l’autorité morale du M5 RFP a prié pour lui. « C’est dieu qui sait ses conditions de vie. Nous prions pour lui, que dieu nous le ramène saint et sauf ! », a-t-il dit. « Beaucoup a été dit s’il revenait, il pourra bien nous édifier », a-t-il poursuivi.
L’imam a prié pour la fête de tabaski. « Ne jamais accepter qu’on nous pousse à la faute ! Restons unis et mobilisés», a-t-il conseillé.
La Rédaction
Source: Mali Demain