L’armée française a neutralisé une dizaine de djihadistes dans une opération au Mali
L’état-major de l’armée française a indiqué ce mercredi qu’une opération menée par les militaires français de la force Barkhane avait permis de neutraliser une dizaine de djihadistes dans le centre-est du Mali. Une autre opération a été menée, du 20 mai au 3 juin, avec l’armée burkinabé dans le nord du Burkina Faso.
Une dizaine de djihadistes ont été tués ou capturés dans la région du Gourma (centre-est du Mali), frontalière du Burkina Faso, au cours d’une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane, a annoncé ce mercredi l’état-major. L’armée française a parallèlement mené, du 20 mai au 3 juin, « une opération d’ampleur » avec l’armée burkinabé dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Gourma malien, selon la même source.
Le 31 mai, après avoir observé « un mouvement suspect d’une quinzaine d’individus au nord de Ndaki, dans le Gourma », région-sanctuaire de plusieurs groupes armés, l’armée française a lancé une opération « rassemblant la composante aérienne, les groupes commandos et le groupement tactique aérocombat de la force Barkhane », détaille l’état-major dans un communiqué publié en ligne.
Après une frappe aérienne conduite par des Mirage 2000, des commandos ont été déposés par hélicoptère. « Une dizaine de terroristes a été mise hors de combat », et « une quantité importante de ressources a été saisie, dont plusieurs motos et de l’armement individuel », détaille l’état-major.
Parmi les groupes actifs dans la zone de Ndaki figurent l’État islamique au grand Sahara (EIGS) et Ansaroul Islam, accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina Faso.
La force Barkhane a progressé au-delà du fleuve Niger
En parallèle, 450 militaires de la force française Barkhane ont mené fin mai, pendant près de deux semaines, une opération conjointe « majeure » avec les militaires burkinabés dans le nord du Burkina, selon un communiqué distinct de l’état-major français. D’après ce communiqué, cet engagement commun était « une première depuis la signature de l’accord de décembre 2018 » conclu entre Paris et Ouagadougou, prévoyant des interventions militaires françaises au Burkina en soutien des efforts de lutte antiterroriste du gouvernement.
Après une série d’opérations militaires concentrées pendant un an et demi dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, la force française Barkhane a récemment étendu son champ d’action de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso.
Le nord du Burkina est en proie depuis 2015 à une spirale de violences dont les autorités semblent incapables d’enrayer la propagation. Dans la nuit du 9 au 10 mai, les forces spéciales françaises ont libéré quatre otages – deux Français, une Américaine et une Sud-coréenne – dans le nord du Burkina Faso, lors d’une opération pendant laquelle deux militaires français ont été tués.
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