La situation de l’école malienne: À quoi faut-il s’attendre ?
Les années se succèdent et se ressemblent, de même que les luttes s’intensifient et se poursuivent pour les enseignants signataires de l’accord du 15 Octobre 2016. Les grèves incessantes de ces dernières semaines laissent plus de doute dans les esprits. Quant à l’avenir de notre école et celui de l’année scolaire en cours. Qu’espèrerait-on de notre école ?
C’est en tout cas du moins la question que l’on peut sans doute poser tous les jours. L’année scolaire 2018-2019 fut menacée pendant de nombreux mois avant d’être sauvée à la dernière minute. Espérons donc qu’un consensus soit trouvé entre le gouvernement et les enseignants signataires dans un délai court sinon nous tendons vers un chaos total.
Le regretté ministre de l’Éducation Timoré Thioulenta, que la paix de Dieu soit sur lui, aura fait de son mieux pour que les choses s’arrangent avec les différents syndicats. Cela étant, le nouveau ministre, Pr Mamadou Famanta qui fusionne les deux ministères en charge de l’Enseignement, fait face à une des dures missions commandos de toute sa carrière. Car l’âme d’une école repose sur son éducation. Il est donc en terrain connu.
Tout passe par l’article 39 de la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018, qui stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale. »
C’est un accord en rapport avec la nouvelle grille allouée aux fonctionnaires relevant du statut général, signé entre le gouvernement, l’UNTM et le Conseil National du Patronat du Mali.
En effet, cette semaine marque une trêve exceptionnelle dans cette mouvance gréviste, les cours ont repris et un nouveau préavis est déjà sur la table, une grève en vue la semaine prochaine.
On ne sait plus à quoi s’attendre. Les parents d’élèves et les élèves en sont conscients. Faut-il s’attendre à nouveau aux nombreuses spéculations sur une possible année blanche comme ce fut le cas l’an dernier ? La dynamique tendrait vers ça, les syndicats ne semblent pas lâcher la corde. Alors il faut réagir et vite.
Moriba DIAWARA
Source: Le Combat