Kidal refuse la présence de l’état malien sur ses terres : La Preuve visible lors des Journées Préparatoires du Dialogue Politique Inclusif !

Kidal est devenu la pente raide du régime d’IBK depuis la débâcle du 21 mai 2014 des FAMA face aux groupes armés appuyés par les troupes françaises. Jusque-là, aucun responsable malien n’a assumé cette intervention militaire qui a tourné court. Elle a été et une cinglante défaite pour les FAMA et le peuple meurtri du Mali.De cette date à aujourd’hui , l’État malien est non seulement totalement absent, mais la forfaiture de nos dirigeants qui continuent à offrir des centaines de millions F CFA du contribuable malien aux groupes qui jusque-là ne reconnaissent pas l’État malien.

Les habitants de Kidal vivent sur le dos de l’État malien. Ils ont l’électricité gratis, l’eau gratis, les soins médicaux gratis, le transport gratis, etc. Bien que tous leur soient donnés à l’œil par le régime d’IBK, ils ne se reconnaissent pas jusque-là maliens. Lors des journées des réflexions de la société civile sur l’organisation du dialogue politique inclusif (DIP), les représentants de Kidal transportés par la MINUSMA en grand nombre pour une question de lobby afin d’influer sur les décisions à retenir comme étant la contribution de la société civile, au DIP ont donné la preuve encore une fois de plus, qu’ils ne permettent pas à l’État malien d’y foutre pied à Kidal, tant que les dispositions ne sont pas prises par le régime d’IBK, et la communauté internationale afin que les enfants de Kidal aient en charge, la sécurité territoriale de Kidal.

Le jeune touareg portant le nom de famille Touré qui s’est exprimé en ces termes a failli être lynché par d’autres jeunes, membres du groupe 1 de réflexion sur la Patrie, la Souveraineté, la Paix, la Sécurité, la Défense, la Politique, la Gouvernance, les Organisations Institutionnelles et l’Administration Territoriale. Comme on peut le constater, ce groupe était celui qui avait le plus d’enjeux. C’est la raison pour laquelle, les touaregs étaient nombreux dans ce groupe. Cette volonté exprimée par un des participants touaregs n’est pas anodine. Il n’a fait qu’exprimer, l’expression qui est sur le terrain aujourd’hui à Kidal à cause de l’inapplicabilité d’un accord qui dépouille l’État de sa souveraineté sur Kidal.

C’est pourquoi la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) ne se trompe pas de combat depuis 2012. Elle sait ce qu’elle veut et elle est en passe de l’obtenir grâce à l’Accord d’Alger signé le 20 mai 2015 à Bamako avec la garantie de la communauté internationale.

Cet accord, il faut le dire, a partagé le Mali en détachant Kidal du reste du territoire.

Pour se rendre à Kidal, il faut respecter les conditions de la CMA qui consiste à prendre pour y être ou refuser pour ne pas y être. Cela a été valable pour tous les visiteurs y compris l’ancien Premier Ministre Soumeylou Boubeye MAÏGA, ensuite I.B.K, puis ça sera le cas de Boubou CISSE. Ce sont les forces Azawadiennes qui les protègent pendant tout le séjour. Le cas particulier d’I.B.K, lors de la campagne de juillet 2018 a été de s’habiller en plus en tenue touareg et passer la nuit sous le contrôle de l’armée Azawadienne.

Déjà avec l’annonce de la visite de Boubou CISSE dans la capitale de l’Adrar des Ifogas, des conditions ont été posées qui sont : Pas d’armes lourdes, une délégation réduite. Malgré ces conditions nous venons d’apprendre que le Premier Ministre Dr Boubou CISSE est prêt pour une visite dans l’Adrar. Mais il ne souhaite pas voir des manifestations hostiles pendant sa visite à Kidal. Selon plusieurs sources les Kidalois, et la CMA souhaitent que la délégation vienne à bord d’un avion de la MINUSMA, elle ne voudrait pas que la délégation soit transportée par un avion des Forces Armées Maliennes, c’est-à-dire les FAMA.

Depuis des tractations sont engagées par la France auprès des responsables de la CMA afin qu’ils donnent leur aval afin que l’avion des FAMA transporte le Premier Ministre et sa délégation pour le voyage de Kidal. Dans tous les cas un pactole important a été remis à la CMA pour la prise en charge sécuritaire de la mission du Premier Ministre et sa délégation. Une autre exigence de la CMA et non des moindres c’est le stationnement des FAMA et des éléments du MOC à l’aéroport après l’arrivée de la délégation du Chef du gouvernement et de sa délégation.

À toutes les visites des autorités dans ces terres maliennes, la CMA dicte sa loi et continue de la dicter. Le temps de la prise de conscience est enfin arrivé pour nous sortir de ce bourbier.

En conclusion, si les Maliens ne savent pas ce qu’ils veulent faire de Kidal, IBK, la CMA, la France et la Communauté Internationale le savent.

Badou S. Koba

Carrefour

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