Kayes : une coalition dénonce de graves violations des droits de l’homme
Des organisations de défense des droits humains s’inquiètent de graves violations des droits de l’homme qui sont en cours dans la région de Kayes depuis six mois.
En effet, depuis juin 2018, des citoyens s’élevant contre leur condition «d’esclave» par ascendance dans les cercles de Kayes, Nioro, Diéma, Yélimané et Kita sont victimes de multiples exactions. Ces informations ont été données à l’occasion d’un point de presse tenu le vendredi 23 novembre au siège de la coalition à Magnambougou Faso Kanu.
Dans une déclaration lue par le représentant du président de la coalition de lutte contre l’esclavage, M. Abdiase Coulibaly, il ressort que des compatriotes considérés comme «esclaves» par de soi-disant «maîtres» sont chassés de leurs villages d’origine, humiliés, battus, traînés devant la justice suite à des allégations mensongères. Sans compter la destruction d’habitations, la privation de l’usage des services sociaux de base, le retrait des terres de culture et autres avantages.
Les membres de la coalition signalent que des agressions et menaces de mort sont proférées contre des défenseurs des droits de l’homme. Ils condamnent avec la dernière rigueur les agressions perpétrées contre les défenseurs des droits humains à Troungoumbé et plusieurs autres villages de la région de Kayes.
Face à cette situation qu’elle qualifie d’injuste, la coalition exige la fin immédiate de cette pratique qui date d’une autre ère. La coalition demande que des poursuites judiciaires soient engagées contre les commanditaires vivant à l’étranger qui font l’apologie de l’esclavage et encouragent les violations des droits de l’homme dans la région de Kayes.
Les organisations de défense des droits de l’homme sollicitent par ailleurs le soutien des pays de la sous-région, de l’Union africaine, des Nations unies, des missions diplomatiques et consulaires accréditées au Mali et des partenaires techniques et financiers pour l’éradication de l’esclavage au Mali.
Ousmane DIAKITE
Source: Le Reporter