Journaliste malien : La Russie et l’ère nouvelle

Le bourbier si souhaité par Washington et l’axe occidental à l’encontre de la Russie se retourne contre ses instigateurs, Moscou devenant le véritable contrepoids à la volonté hégémonique de l’Occident. Telle est la vision d’un journaliste malien qui reflète par la même occasion l’opinion d’un grand nombre d’Africains et de partisans de l’ordre multipolaire à l’échelle planétaire.

Un article est paru sur le média malien Mali Actu, intitulé «Vladimir Poutine : la Russie s’apprête à un nouveau monde», écrit par le journaliste Mamadou Makadji. L’auteur y mentionne plusieurs aspects, dont la confirmation de participation du chef de l’État russe aux élections présidentielles en Russie l’année prochaine, le déroulement de l’Opération militaire spéciale, ainsi que le positionnement de Moscou en qualité de contrepoids efficace face au bloc occidentalo-otanesque.

Comme le souligne l’auteur dudit article – malgré la ferme volonté de Washington à vouloir contenir la Russie en engageant une guerre par procuration à son encontre, les décisions prises par le leadership russe, y compris dans le cadre militaire, ont permis d’inverser le cours de la guerre. Mamadou Makadji rappelle également qu’à l’heure actuelle, les forces russes avancent sur les 900 km de la ligne de front et leur élan pourrait les porter jusqu’à l’autre côté du Dniepr. La Crimée et la mer Noire ne sont pas en grand danger, tandis que les quatre nouveaux territoires sont riches en ressources et la Russie contrôle tous les ports de la mer d’Azov.

Le média malien indique par la même occasion que Vladimir Poutine à travers ses décisions prises depuis le lancement de l’Opération militaire spéciale a également brillamment bidouillé les politiques économiques et sociales afin d’épargner aux Russes ordinaires les privations habituelles caractéristiques d’une économie de guerre. Enfin et toujours selon l’article en question – Poutine a dispersé l’objectif des USA visant à piéger la Russie et la mettre dans un bourbier apparent qui allait l’affaiblir.

Au final – la Russie est devenue un contrepoids de plus en plus efficace à l’hégémonie occidentale. Enfin et selon le journaliste malien, la réélection de Poutine en 2024 marquera le début d’une nouvelle ère pour l’État russe. La guerre en Ukraine a mis fin à l’ordre mondial post-guerre froide et a ouvert la voie à une nouvelle confrontation entre les deux principes géopolitiques antagonistes : le principe anglo-saxon «diviser pour régner» et le principe continental «unir pour diriger».

En termes de perspectives, Mamadou Makadji a fort bien résumé la situation qui prévaut aujourd’hui entre non seulement l’Occident et la Russie, mais beaucoup plus généralement parlant entre les nostalgiques d’une ère révolue regroupés autour d’une minorité planétaire d’un côté et les forces soutenant l’ordre multipolaire international contemporain de l’autre, regroupant les principales puissances mondiales non-occidentales, pouvant s’appuyer sur le soutien et les sympathies d’une large majorité du monde.

D’autre part et ce qui est très important dans l’article en question, c’est la mention de l’affrontement entre les anglo-saxons vivants sur le principe de diviser pour régner, en propageant le chaos à l’échelle planétaire et les partisans du principe justement continental qui vise à unir pour gérer ensemble les affaires internationales. Cette notion traduit effectivement parfaitement bien la vision même de l’espace eurasiatique et de toutes les autres grandes régions du monde, faut bien préciser – régions non-occidentales, à savoir s’unir, travailler et prospérer ensemble.

Aussi, et c’est un point également particulièrement important – c’est que cette vision, n’en déplaise aux représentants de l’extrême minorité planétaire représentée par l’establishment de l’Occident, traduit largement la vision d’un très grand nombre d’Africains et d’autres peuples représentant précisément ensemble la majorité mondiale. Une notion que peut réfuter autant qu’elle le souhaite la minorité planétaire terrestre, le fait est qu’elle ne sera aucunement en mesure à stopper désormais la voie engagée entre la Russie, la Chine, les autres grandes forces non-occidentales du monde, les nations du Sud global, dont bien évidemment celles du continent africain, une fois de plus – la majorité planétaire mondiale.

Et cette voie c’est celle des relations mutuellement bénéfiques, respectueuses de la véritable diversité du monde et des valeurs des peuples, des relations qui n’ont de-facto aucun intérêt pour les problèmes d’une minorité qui doit tout simplement s’accepter comme telle. Il en sera ainsi et pas autrement.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental

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