Japon: soupçonné de corruption, le patron des JO 2020 annonce son départ
Le patron des Jeux olympiques 2020 de Tokyo, Tsunekazu Takeda, annonce sa décision de quitter en juin la présidence du Comité olympique japonais à la suite de sa mise en examen par la justice française pour corruption active. Maître d’œuvre de la candidature japonaise et de sa victoire en 2013 à Buenos Aires, il est accusé d’avoir autorisé des versements suspects pour gagner la voix de membres africains du CIO. Il rejette toutefois les accusations portées contre lui.
« Je regrette d’avoir causé autant d’ennuis », a déclaré Tsunekazu Takeda, l’homme qui incarne les Jeux olympiques de Tokyo de 2020, devant la presse japonaise, ce 19 mars 2019.
Selon la justice française, avant le vote de Buenos Aires pour l’attribution de JO 2020 brigués par Tokyo, Istanbul et Madrid, Tsunekazu Takeda a fait verser 1,8 million d’euros à la famille du Sénégalais Lamine Diack, alors président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).
« Passer le relais aux nouvelles générations »
Ce pilier de l’olympisme japonais, qui compte cinq participations aux Jeux en tant que cavalier et entraîneur de l’équipe d’équitation, nie avoir mal agi. « Tokyo a été choisi grâce aux efforts de tous, a affirmé celui qui préside le Comité olympique japonais depuis 2001. Le temps est venu de passer le relais aux nouvelles générations ».
Le patron des Jeux de Tokyo, aujourd’hui âgé de 71 ans, pensait parachever une vie au service du sport en restant jusqu’aux JO 2020. Mais il n’a pas réussi à écarter les soupçons de paiements de pots-de-vin dans l’obtention de cet événement.