Grève des enseignants, répression des manifestations contre le couvre-feu : Le mouvement EPC entre condamnation et appel
Depuis la proclamation des résultats définitifs du second tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, les manifestations n’ont pas faibli dans plusieurs grandes villes du Mali. Si au départ les manifestants dénonçaient la mascarade électorale, les revendications ont fini par se focaliser sur le couvre-feu.
En effet, les jeunes des communes I, V et VI du district de Bamako, de Sikasso, de Kati, de Ségou, de Kayes et de Tombouctou ont barricadé les routes, brûlé des pneus sur les goudrons et des postes de police. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Une répression qui a provoqué la colère du mouvement « Ensemble pour le changement (EPC) ».
Selon le président dudit, Oumar Diop, son organisation condamne fermement la manière dont ont été réprimés les manifestants qui s’opposent au couvre-feu ou à l’arrêt de la Cour constitutionnelle.
Actualité oblige, l’EPC apporte aussi son soutien aux enseignants et appelle les autorités à payer les salaires des enseignants ainsi que les rappels dans un meilleur délai.
Aussi, le président du mouvement appelle humblement au Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta d’apaiser la souffrance de la population en l’accompagnant avec les mesures adéquates face à la pandémie de Covid-19.
André Traoré
Soleil Hebdo