France: l’Onu s’inquiète du nombre croissant des enfants vivant dans la pauvreté

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies a appelé l’État français à agir

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies “s’est inquiété du nombre croissant d’enfants et de familles vivant dans la pauvreté”, en France.

Dans un rapport publié ce vendredi, l’institution onusienne a notamment déploré la situation des enfants issus de familles monoparentales, des enfants vivant dans des bidonvilles ainsi que dans les “hébergements d’urgence” pendant de longues périodes, précisant que ces familles ont été les plus impactées par les conséquences de la pandémie de Covid-19.

Le Comité a recommandé à l’État français “d’éradiquer la pauvreté des enfants” sur l’ensemble de son territoire et d’allouer “les ressources humaines, techniques et financières nécessaires aux programmes d’aide aux enfants et aux familles les plus démunis”.

Selon les données de l’Unicef publiées en 2018, soit avant la pandémie de Covid-19 et la vague d’inflation qui touche l’Europe depuis la fin 2021, 1 enfant sur 5, soit 2,9 millions d’enfants, vivait en dessous du seuil de pauvreté en France.

Par ailleurs, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies a regretté que la situation des enfants demandeurs d’asile et migrants reste inchangée et “s’est vivement inquiété de ce que la France ne tienne pas suffisamment compte de l’intérêt supérieur de l’enfant dans tous les processus d’évaluation”.

L’organe chargé de veiller au respect de la Convention relative aux droits de l’enfant a souligné sa “profonde préoccupation” sur la détention continue de familles avec enfants et d’enfants non accompagnés dans les zones d’attente des aéroports et autres centres de rétention administrative (CRA) dans de mauvaises conditions et sans contrôle judiciaire ou administratif.

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies a exhorté la France “à cesser immédiatement de détenir des enfants pour des raisons d’immigration, y compris dans les zones d’attente”.

Il a également demandé à l’État français “d’opter pour des solutions non privatives de liberté pour toute la famille” en cas de présence d’enfants.

Pour rappel, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France, le mois dernier, dans deux affaires de placements en centre de rétention de bébés étrangers, âgés de moins d’un an, ordonnés par la préfecture du Bas-Rhin. Ces deux récentes affaires ont porté à 12 le nombre des condamnations de la France par la CEDH pour “traitement inhumain et dégradant” depuis 2012.

Par voie d’un communiqué publié ce vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que “la France prend acte des points de vigilance que le comité a portés à son attention”, ajoutant que ceux-ci “rejoignent largement ses priorités”.

Le comité insiste en effet sur sa préoccupation quant aux violences faites aux enfants, notamment les violences sexuelles, qui restent dans notre pays à un niveau trop élevé et doivent être mieux connues et prises en charge, indique notamment le Quai d’Orsay.

Source: https://www.aa.com.tr/fr

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