Formation d’un nouveau gouvernement : Le premier ministre Boubou Cissé rencontre la majorité et l’opposition
Nommé le 22 avril 2019 par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le nouveau premier ministre, Dr Boubou Cissé a pris fonction, le mardi 23 avril 2019. Tout juste après la cérémonie solennelle de passation des pouvoirs à la primature, le premier ministre, Dr Boubou Cissé a d’abord, dans l’après-midi, rencontré l’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM) qui regroupe la majorité présidentielle, puis le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) qui anime l’opposition politique. L’un des objectifs de ces visites effectuées par Boubou Cissé était de solliciter l’accompagnement de la classe politique. « Notre pays fait face à des défis qui sont tout autant important que complexe et qui nécessite que tous les enfants, que les filles et fils se mettent ensemble pour former un front commun et lutter efficacement contre ces défis. Nous sommes à la tâche pour mettre en place une équipe. Nous souhaitons que cette équipe soit la plus large possible. Si nous prenons du temps pour convaincre un certain nombre d’éléments importants qui vont rejoindre cette équipe, nous prendrons ce temps pour qu’il nous rejoigne, qu’il joint leur force à nous pour que nous puissions réussir ensemble les missions à nous confier», a précisé Boubou Cissé.
Au cours de la cérémonie de passation des pouvoirs à la primature, le Chef du Gouvernement, Dr Boubou Cissé a félicité son prédécesseur (Soumeylou Boubèye Maïga) pour le travail accompli. Il a également demandé à tous les maliens de l’accompagner dans sa nouvelle tâche. Il a réaffirmé sa volonté de servir toutes les filles et les fils du Mali. Après cette cérémonie solennelle de passation des pouvoirs, le Premier ministre, Boubou Cissé s’est rendu au siège de l’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM) sis à Hamdallaye ACI 2000 de Bamako. Il a été accueilli par le président de l’EPM, Dr Bocary Tréta, en présence des autres barons de la majorité présidentielle comme Pr Younouss Hamèye Dicko, Oumar Ibrahim Touré, Tieman Huber Coulibaly, Ousmane Koné, Abdrahamane Sylla. A l’issue de la rencontre, le Pr Younouss Hamèye Dicko du RDS, membres de la majorité présidentielle, a fait savoir que la majorité est tout à fait satisfaite de la visite du Premier ministre d’abord par sa promptitude, ensuite, le fait que le Premier ministre soit d’emblée senti chez lui. «Les propos qu’il a tenu ont ponctué un motif de satisfaction, un motif de confiance. Il nous a fait savoir qu’il est ouvert, qu’il est à l’écoute et qu’il est conscient de l’ampleur des tâches qui l’attend et qu’il ne pourrait exécuter ces tâches qu’avec l’aide et la confiance de la majorité. La majorité aussi lui a donné sa confiance, lui a fait des bénédictions et l’a assuré qu’elle travaillera en étroite collaboration avec lui, et surtout qu’elle travaillera à la résolution des problèmes de la nation. La nation se trouve aujourd’hui dans des difficultés visibles et que nous devons tous nous donner la main pour sortir le pays de cette crise », a-t-il dit. Selon lui, il faut des actions très fortes pour pouvoir voir plus clair l’avenir. Après sa rencontre avec la majorité, le Premier ministre mène cap sur le siège du FSD sis à Hamdallaye ACI 2000 de Bamako. Là aussi, les ténors de l’opposition étaient présents. Outre, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, on notait, la présence de Tiébilé Dramé, Choguel Kokalla Maïga, l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra. A l’issue de la rencontre à huis clos, le Premier ministre a donné ses impressions. « Le président de la République vient de placer à moi sa confiance pour diriger le prochain gouvernement de la République du Mali, c’est un gouvernement qu’il a souhaité de large ouverture compte tenu de la situation particulière de notre pays. Notre pays fait face à des défis qui sont tout autant important que complexe et qui nécessite que tous les enfants, que les filles et fils se mettent ensemble pour former un front commun et lutter efficacement contre ces défis et cette mission qui m’a été confié ne peut réussir sans l’accompagnement des forces politiques de ce pays et le FSD en fait parti, donc j’étais venu voir le FSD pour me présenter à eux, les informer des missions que le président de la République compte me confier et surtout de solliciter leur accompagnement dans l’accomplissement de ces missions. C’est l’objet de ma visite », a-t-il dit. S’agissant de la formation du nouveau gouvernement, le premier ministre, Boubou Cissé dit être à la tâche pour cela. « Nous sommes à la tâche pour mettre en place une équipe, mais je ne peux pas vous donner une date indicative. Nous souhaitons que cette équipe soit la plus large possible. Si nous prenons du temps pour convaincre un certain nombre d’éléments importants qui vont rejoindre cette équipe, nous prendrons ce temps pour qu’il nous rejoigne, qu’il joint leur force à nous pour que nous puissions réussir ensemble les missions à nous confier », a-t-il déclaré. A l’en croire, les priorités sont connues et partagées. « Il y a un certain nombre de réformes institutionnelles à mener, il y a un certain nombre de grands chantiers qui sont partagés par l’ensemble des forces vives de la nation et les forces politiques : la question de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, la question de la cohésion sociale et de ce vivre ensemble et la nécessité d’aller vers un dialogue national inclusif qui vont nous permettre de mettre en place des équipes et puis la structure qui nous permettra de lutter contre les défis majeures de ce pays », a souligné Dr Boubou Cissé, ancien ministre de l’économie et des finances. A ses dires, l’école est une question importante pour le président de la République. « C’est une préoccupation partagée avec l’ensemble des forces politiques de la nation, c’est une préoccupation du FSD que je viens de rencontrer. Je suis sûr qu’avec l’accompagnement de chacun, nous trouverons les voies et moyens pour d’une part éviter l’année blanche et d’autre part, faire en sorte que la question liée à la qualité de l’apprentissage éducatif puisse revenir dans les années à venir », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain