Faits divers : SFaits divers : Sale temps pour des braqueurs nocturnesale temps pour des braqueurs nocturnes
Le groupe de malfrats a fait irruption dans un établissement de loisir pour braquer tous ses occupants en pleine nuit. Leur opération s’est terminée en queue de poisson, car les policiers patrouillaient dans le secteur.
Les jours passent et semblent se ressembler dans le monde des délinquants de Bamako et ses environs. Ces délinquants ne sont pas prêts à mettre fin à leurs agissements déplorables au détriment des paisibles citoyens dans la cité. Pratiquement, au même moment, les policiers des différents commissariats de la cité des trois Caïmans ne veulent pas non plus leur laisser le champ libre dans la commission des infractions.
Ainsi, rares sont les jours qui passent sans que la police ne mette hors d’état de nuire des bandits plus ou moins dangereux à travers la ville de Bamako et sa banlieue. L’un des derniers cas connus remonte à la semaine dernière. Ce sont les hommes du commissaire divisionnaire Oumar Dembélé du commissariat de police du 6ème arrondissement du District de Bamako qui sont sortis victorieux face à des malfrats particulièrement bien armés. Le groupe de bandits que les limiers ont mis hors d’état de nuire, sévissait dans certains quartiers de la Commune I du District de Bamako.
L’opération policière à la suite de laquelle ils sont tombés s‘est déroulée dans la nuit du 24 au 25 juillet dernier. Cette nuit-là, vers les environs de 4 heures, les éléments du commissaire divisionnaire Dembélé en charge du commissariat suscité ont été alertés par un informateur. Celui-ci venait de constater de visu en pleine nuit, et en plein centre ville de la capitale, la présence d’individus qui circulaient sur deux motos Djakarta.
Sans donner dans l’immédiat un nombre exact des suspects, l’informateur anonyme des policiers s’est limité à expliquer aux policiers que les inconnus dont il est question sont lourdement armés. Plus grave, le pion des limiers a précisé que ces individus suspects armés ont fait irruption dans un local de loisir, connu plus précisément pour la vente et la consommation de Chicha.
Victimes sans défense
Par la suite, il s’est avéré que les informations de l’homme ne souffraient d’aucune ambiguïté. Les bandits armés s’étaient effectivement introduits dans le local pour braquer tous les clients qui s’y trouvaient. Une fois au milieu des occupants sans défense dans l’établissement, ils ont tenu tous les occupants au respect avant de les dépouiller de leurs biens. Notamment des téléphones portables, des montres bracelets, des bijoux et de nombreux objets de valeur. Avant de quitter l’établissement, comme si les objets de valeur étaient insuffisants, les braqueurs ont tenté de partir avec quelques engins à deux roues.
Mais comme par miracle, au même moment les malfrats s’adonnaient à cœur joie à leur forfait, une équipe de policiers patrouillait et a quadrillé la même zone. Ainsi, les derniers ont été immédiatement orientés vers les lieux de l’attaque des bandits à Djélibougou en Commune I du District de Bamako.
Aussi tôt dans les minutes qui ont suivi, les éléments de la Brigade de recherches les ont rejoint dans le local de vente et de consommation de Chicha. Surpris par la promptitude des policiers à rallier le coin, les malfrats étaient comme pris au dépourvu. C’était la confusion totale à l’intérieur et aux alentours du local en pleine nuit. Dans cette atmosphère lugubre, les bandits armés ont tenté de s’enfuir pour échapper aux limiers. Au cours de leur tentative de fuite, deux qui se transportaient sur une même moto, ont eu le malheur de percuter une voiture qui roulait dans l’autre sens.
Les malfrats se sont retrouvés violement à terre, alors que le conducteur du véhicule concerné ne s’est même pas donné la peine de s’arrêter pour comprendre quoi que soit. Cet accident a facilité l’interpellation des deux bandits grièvement blessés.
Instinctivement, les limiers les ont rapidement transporté, dans un état critique pour les amener aux CHU Gabriel Touré afin d’y recevoir des soins. Malheureusement, l’un des malfrats blessés a succombe à ses blessures. Selon nos sources, il a été identifié comme MSD sans plus de précision. Le second, lui aura le malheur d’être amputé d’une jambe. Très certainement, il sera mis à la disposition du parquet du Tribunal de grande instance de la Commune I, lorsque sa santé le permettra.
L’adjudant-chef Drissa Diarra dit « Waterlo » et ses hommes de la Brigade des recherches ont, au cours des investigations, saisi un pistolet mitrailleur avec un chargeur garni de neuf cartouches, un pistolet automatique de fabrication artisanale améliorée avec chargeur vide, deux motos volées, quatre téléphones portables haut de gamme, etc. Les enquêtes sont en cours pour interpeller les autres malfrats qui sont parvenus à s’échapper.
Yaya DIAKITÉ
Source: Essor