Escalade verbale entre la Maison de la Presse et un chargé de mission à la primature.

Désaccords ou opportunité pour une nouvelle cohésion ?

La récente controverse entre Bandiougou Dante, président de la Maison de la Presse, et un chargé de mission de la Primature a suscité des réactions vives. Cette tension met en lumière l’importance du rôle de la presse et la nécessité d’un dialogue constructif pour accompagner les autorités de transition et préserver la cohésion sociale.

Une polémique aux multiples enjeux

Les échanges ont commencé suite à une critique de la part du chargé de mission contre M. Dante, accusé de s’en prendre à la hiérarchie gouvernementale. Selon ce dernier, le président de la Maison de la Presse aurait profité de son poste pour défendre des intérêts personnels, évoquant un manque de transparence dans la gestion des aides à la presse. Il pointe du doigt une division accrue au sein des médias sous la présidence de Danté et l’émergence de conflits internes entre associations de presse.

« Il est tout à fait normal de demander des clarifications sur l’utilisation des fonds publics », argue le chargé de mission, accusant M. Danté de chantage médiatique en réaction à cette exigence.

La réponse assumée de M. Danté

Dans une déclaration sans détour, M. Bandiougou Dante a rejeté ces accusations, défendant l’intégrité de sa gestion et la légitimité de ses actions. Selon lui, les critiques formulées à son encontre visent à discréditer la Maison de la Presse et à faire pression pour réduire son rôle de contre-pouvoir. Il a rappelé que les aides allouées aux médias sont insuffisantes : « Même si les aides totalisent 300 millions FCFA sur trois ans, ce montant reste dérisoire pour soutenir les 500 radios, 200 journaux, et 40 chaînes de télévision du Mali. »

M. Danté dénonce une tentative de fermeture progressive de la Maison de la Presse et affirme que malgré les difficultés, il continuera de défendre l’indépendance journalistique : « Je ne céderai ni au chantage, ni à l’intimidation. J’assume pleinement mes responsabilités. »

Un appel au dialogue pour préserver l’intérêt national

Cette confrontation met en lumière la complexité des relations entre le pouvoir et les médias. Si la presse est essentielle pour garantir la transparence et informer le public, la responsabilité des journalistes est également d’éviter les dérives susceptibles de diviser. De son côté, la Primature a le devoir de renforcer la communication avec les acteurs de la presse pour promouvoir un climat de confiance.

Il est indispensable aujourd’hui que les deux parties dépassent les tensions actuelles pour travailler ensemble. Le respect mutuel et la recherche d’une coopération constructive sont indispensables pour accompagner les efforts de la transition et consolider la cohésion sociale.

La paix avant tout

La presse malienne, représentée par la Maison de la Presse, joue un rôle fondamental dans la démocratie en surveillant l’action publique et en relayant les préoccupations citoyennes. De même, les autorités doivent reconnaître cette mission tout en demandant une gestion rigoureuse des aides publiques. Seul un dialogue sincère et respectueux permettra de désamorcer cette crise et de favoriser une dynamique positive, essentielle pour le développement du pays.

INFO360.INFO

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