Économie numérique : LES AVANTAGES ÉNORMES DE LA DIGITALISATION
L’Association des directeurs de services informatiques du Mali (Club DSI-Mali) a, en partenariat avec Jalios, une société française spécialisée dans le digital et l’intranet collaboratif, organisé une Journée d’échange et de partage d’idées sur le thème «Débattre sur les nouveaux enjeux de la transformation digitale». C’était samedi dernier à l’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC), sous la présidence du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré.
Etaient présents à cette rencontre, Mme Mariko Assa Sympara, conseillère technique chargée des TIC au ministère de l’Economie numérique et de la Communication, Boubacar Coulibaly et Landry Kouam-Kamga représentants de Jalios, Mody Seck, président du club DSI-Mali, etc.
Pour Mody Seck, «le Club DSI-Mali, qui vise la promotion du numérique dans notre pays en utilisant l’expérience de chaque membre de l’association, veut, à travers l’organisation de cette Journée collaborative entre acteurs, montrer qu’il existe des solutions facilitant la prise de décision dans le public comme dans le privé».
En la matière, Landry Kouam-Kamga et Boubacar Coulibaly ont présenté au public leurs solutions d’intranet collaboratif dédiées aux organisations publiques et privées. Pour Landry Kouam-Kamga, le travail collaboratif est un système facilitant l’échange et le partage de l’information. Le dispositif, selon lui, permet également de mettre en place des communautés de projet participatif où les tâches des membres sont bien définies suivant un calendrier de planification clair.
Grâce à ce système, dira M. Kouam-Kamga, chacun se sentira impliqué dans l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Landry Kouam-Kamga parlera de la Gestion électronique du document (GED), qui permet de numériser et de digitaliser le processus de gestion de document au sein d’une organisation. Selon l’ingénieur, le GED facilite aussi la recherche de document, diminue l’utilisation du papier. Ce qui permet un gain de temps et d’efficacité dans le travail, a-t-il assuré.
Dans son allocution, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, tout en manifestant le soutien de son département au Club DSI-Mali, l’a exhorté à œuvrer pour faciliter la digitalisation de notre système administratif. Arouna Modibo Touré en a aussi profité pour rappeler les avancées notables enregistrées en la matière dans notre pays. A ce sujet, il a énuméré la numérisation complète des dossiers du Conseil des ministres, l’arrivée de la Télévision numérique terrestre (TNT), la Vision Mali numérique 2020, etc.
A propos de la TNT, le ministre Touré a expliqué que ce projet, qui a coût d’environ 40 milliards Fcfa, est piloté par la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD). Il s’inscrit dans le cadre de la réalisation de la migration de la transition de la radiodiffusion analogique vers le numérique, a-t-il ajouté. Pour rappel, la SMTD a pour missions la transmission de programmes de services publics de télévision, la transmission des programmes de services publics de radiodiffusion sonore, la diffusion de programmes de services publics de télévision en mode numérique. Son but, selon Diabé Bathily représentant de la SMTD, est de créer un écosystème numérique appartenant aux citoyens. Pour cela, la Société dispose d’un Datacenter (centre de données) conçu sur les normes internationales, a précisé M. Bathily. Le Datacenter permet à la SMTD de stocker et de sécuriser l’ensemble des données informatiques de ses clients, a expliqué l’informaticien.
Quant à la Vision Mali Numérique 2020, dont le coût est estimé à environ 161 milliards Fcfa, c’est un programme gouvernemental consistant à la fourniture et à l’installation d’un dispositif composant entre autres d’un backbone de fibre optique interurbain d’une longueur totale de 817 km composé de la liaison Mopti-Gao sur 420 km, de la liaison Mopti-Koro-Bi sur 199 km et de la liaison Gao-Labbezanga sur 198 km, et d’un réseau de surveillance composé de 200 caméras.
Amadou B. MAIGA
L’Essor