Droit de propriété industrielle : L’échalote de Bandiagara officiellement certifiée IGP par l’OAPI
L’échalote de Bandiagara, enregistrée à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) en Indication Géographique Protégée (IGP) depuis le 4 juin 2021, a connu sa consécration officielle le vendredi 21 juillet 2023. À la faveur d’une cérémonie organisée par le Centre Malien de Promotion de la Propriété Industrielle (CEMAPI) à l’hôtel Azalaï Salam de Bamako, le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Moussa Alassane Diallo a reçu des mains du Directeur Général de l’OAPI, le certificat d’enregistrement « Echalote de Badiangara » en IGP. Il l’a ensuite remis au président du Groupement Echalote de Bandiagara. Ce qui fait de ce produit une propriété géographique désormais protégée ; une première du genre au Mali. Ce produit succède ainsi à l’ananas pain de sucre du Plateau d’Allada au Bénin, le Chapeau de Saponé au Burkina Faso, le Violet de Galmi et le Kilichi au Niger sur la liste des IGP déjà reconnues par l’OAPI dans ses Etats membres.
La cérémonie a été également marquée par la remise des demandes d’enregistrement du Sel gemme de Taoudéni et du Bogolan du Mali au DG de l’OAPI ; le tout sous les yeux de trois autres ministres à savoir celui de l’Agriculture, de l’artisanat, de la culture et de l’industrie hôtelière et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Prenant la parole, le DG de l’OAPI M. Dénis Loko Bohoussou a laissé entendre que la cérémonie du jour vient couronner les efforts et l’abnégation des acteurs agricoles des falaises de Bandiagara. Les indications géographiques ont pour objectif de moderniser les pratiques traditionnelles en leur conférant un meilleur poids commercial sur les marchés extérieur, a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Agriculture M. Lassine Dembélé lui, a déclaré que cette première au Mali, est à saluer. Car, selon lui, c’est moins de 10% des terres cultivables dans la région de Mopti qui sont arables. Malgré cela, a ajouté le ministre, les Dogons ont réussi à faire de l’Echalote de Bandiagara un produit vital grâce à leur savoir-faire. « L’Etat ne peut que les soutenir et les accompagner » a t-il affirmé.
« Nos produits sont souvent commercialisés sur les marchés extérieurs sans label, il faut cette labellisation car elle permet de promouvoir la qualité et de garantir la sécurité des produits » c’est en ces termes que le ministre de l’Industrie et du Commerce a lui, en sa qualité d’Administrateur de l’Etat du Mali auprès de l’OAPI, s’est exprimé. M. Moussa Alassane Diallo a ensuite dit espérer que l’Echalote de Bandiagara ne sera pas le seul et unique IGP du Mali. « D’autres produits lui emboiteront le pas très prochainement » a-t-il ajouté.
André SEGBEDJI