Dialogue national inclusif au Burkina Faso : « Nous ne trouverons pas un autre Mali à acheter dans les rayons d’une boutique »

Plus de 80 délégués de Maliens vivant au Burkina Faso ont pris part aux travaux du Dialogue national inclusif (DNI) les 21 et 22 octobre dans les locaux de l’ambassade du Mali à Ouagadougou.

Les participants représentaient les fonctionnaires internationaux maliens en poste au Burkina Faso (FOMAF), le Conseil de base des Maliens du Burkina Faso (CBME), l’Association des étudiants et stagiaires maliens à Ouagadougou (AESMO), les communautés de Maliens à Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Dori, Dakola, Dédougou, Gorm-Gorom, Kantchari et Djibo, les différentes Associations maliennes présentes (IrGanda, Tapital Pulaku, Dinna Dogon, le Club des Amies de la Première dame), les notabilités religieuses, les communautés touarègues, les réfugiés maliens de Mentao, Bobo-Dioulasso et Goudebo en plus du personnel diplomatique de l’ambassade du Mali au Burkina.
Les Maliens du Burkina Faso ont mis en avant leur appartenance à une seule communauté nationale. « Il ne pourrait en être autrement car nous tous ici présents, sommes d’abord Maliens par-delà nos fonctions, responsabilités et postures actuelles », a dit dans son discours d’introduction l’ambassadeur Amadou Soulalé.

échangeant sur les six différentes thématiques du DNI, les participants de Ouagadougou ont eu un langage franc, direct et de vérité. Les débats se sont déroulés dans un climat de respect mutuel et de cordialité. Les participants ont relevé les manquements aux règles de gestion de l’état et des biens publics, les limites d’une justice défaillante, le poids de la corruption sur le fonctionnement normal de l’état, les méfaits de l’impunité sur le bon vivre, le fardeau de la négligence coupable sur le délitement de notre système éducatif, le manque d’actions fermes pour la stabilisation d’une jeunesse désemparée, livrée aux aventuriers et autres marchands de chimères religieuses avec des conséquences inquiétantes sur la sécurité du pays tout entier, avec un accent remarqué actuellement au centre, l’amalgame sciemment entretenu entre le religieux et le politique, avec tous ses dangers sur les règles de laïcité et la faiblesse de l’autorité de l’état, entre autres.
C’est sans complaisance que relevant la nécessité pour chacun de s’engager, et pour les autorités d’agir ferme en application des lois dans tous les domaines, les participants du DNI de Ouagadougou ont fait des propositions concrètes pouvant contribuer à la stabilité du pays, au bon fonctionnement des institutions, à la bonne formation des enfants du Mali afin de permettre au pays de se projeter dans l’avenir avec assurance et grandeur.

L’ambassadeur Amadou Soulalé a pris l’engagement de transmettre fidèlement les propositions issues des échanges au comité d’organisation du Dialogue national inclusif à Bamako.
Il a remercié la participation de qualité de tous en espérant que « le processus de Dialogue national inclusif puisse effectivement aboutir à une sortie définitive de crise au Mali. Le président de l’Amicale des fonctionnaires internationaux maliens en poste au Burkina Faso (FOMAF), Abdoulaye Koné, ayant présidé les travaux a exprimé toute sa satisfaction sur la qualité des échanges et l’engagement des participants.
à l’entame des travaux tout comme à la clôture, les participants ont honoré l’hymne national du Mali.
Des prières religieuses (chrétienne et musulmane) ont été faites pour le Mali et le bon déroulement des travaux et une minute de silence observée à la mémoire de toutes les victimes maliennes et burkinabè innocentes qui ont perdu la vie du fait du terrorisme.
C’est avec impatience que les uns et les autres espèrent voir aboutir le processus de DNI et surtout voir les retombées de ces différentes messes sur la stabilité.

Sidi COULIBALY
Correspondance
particulière

Source: L’Essor-Mali

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