Défense et sécurité : Une force d’intervention rapide lancée pour renforcer la lutte contre le terrorisme
Depuis le 15 avril 2024, les Forces armées du Mali (FAMA) sont dotées d’une Force d’intervention rapide (FIRA) créée par le décret (décret 2024-0250/PT-RM du 15 avril 2024) du président de transition malien, Colonel Assimi Goïta. Elle a été placée sous l’autorité du chef d’état-major général des Armées.
Planifier, coordonner et conduire les opérations visant à «produire des effets opérationnels décisifs» ; lutter contre les organisations terroristes et criminelles ; participer à la libération d’otages ; protéger les hautes personnalités militaires et civiles ainsi que les installations sensibles ; compléter les Forces spéciales au besoin… Telles sont les missions essentielles assignées à la nouvelle Force d’intervention rapide (FIRA) créée le 15 avril 2024 par le président de la Transition et chef suprême des armées, Colonel Assimi Goïta.
«Elle peut intervenir sur l’ensemble du territoire contre toute menace dirigée contre la défense et l’intégrité du territoire», a précisé le décret. A noter que la Fira sera dirigée par un officier Général ou supérieur, qui porte le nom de «Commandant», nommé par décret du président de la République sur proposition du ministre chargé de la Défense. Cette nouvelle unité vient donc compléter le Bataillon des forces spéciales.
Il faut rappeler que, suivant un arrêté interministériel du 10 novembre 2021, les autorités maliennes ont dissout la Force spéciale antiterroriste (FORSAT créée par l’arrêté N°2016-0592/MSPC-SG du 22 mars 2016) pour créer la Force Anti-terroriste (FAT). A la différence de la première force, qui comptait dans ses rangs un groupement de la Police nationale, cette nouvelle unité ne comprenait plus que la gendarmerie et la Garde nationale.
A noter que la Forsat était impliquée dans la polémique liée aux évènements ayant conduit à la chute de feu le président Ibrahim Boubacar Kéita. Elle a très tôt été mise en cause dans les différents incidents qui ont suivi l’élection législative de 2020, notamment à Sikasso, ainsi que les évènements tragiques des 10, 11 et 12 juillet 2020.
La Fira va-t-elle remplacer la Fat ?
Kader Toé
Source : Le Matin