Crise socio-politique au Mali : la France encourage la mise en œuvre des mesures visant l’apaisement
La France n’est point neutre dans la gestion de la crise que traverse le Mali aujourd’hui. Dans une déclaration, le lundi 22 juin 2020, la porte-parole du Quai d’Orsay formule des recommandations aux autorités maliennes.
La crise socio-politique au Mali inquiète toute la sous-région voire le monde entier. Chacun, de son côté, entend apporter sa contribution pour une sortie véritable de crise.
Dans une déclaration, le 22 juin 2020, la porte-parole du Quai d’Orsay, Sibeth Ndiaye fait savoir toute la préoccupation de la France face à cette crise que traverse le Mali. Une situation qui préoccupe également l’Union européenne, fait-elle savoir.
S’exprimant sur les manifestations du 5 et du 19 juin 2020, la porte-parole du Quai d’Orsay exprime toute sa reconnaissance aux organisateurs pour le caractère pacifique de ces mobilisations.
Sibeth Ndiaye rappelle alors que l’Union européenne, l’Union africaine, les Nations unies ainsi que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont également exprimé les mêmes appréciations. Mais pas que, précise-t-elle, elles ont appelé « l’ensemble des acteurs au dialogue et à la retenue ».
En ce qui concerne l’arbitrage effectué par la CEDEAO, du 18 au 20 juin 2020, entre les différents acteurs en opposition, la porte-parole indique : « La France soutient les efforts entrepris par la CEDEAO, qui ont permis de faire émerger des recommandations pour une sortie de crise. »
Rappelons en effet que le vendredi 19 juin 2020, après la mobilisation du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), les émissaires de la CEDEAO, présents au Mali, ont tenu un point de presse à la suite duquel ils ont formulé plusieurs recommandations : l’organisation et la tenue d’organisation d’élections législatives partielles, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, la mise en œuvre des conclusions du Dialogue national inclusif ainsi que la relecture de la constitution malienne, etc.
Dans sa déclaration, Sibeth Ndiaye fait savoir que la France « encourage les autorités maliennes à rapidement mettre en œuvre les mesures visant à apaiser le climat politique ».
Notons que les recommandations de la CEDEAO n’ont pas été partagées par le M5-RFP qui estime que le véritable problème du Mali est l’actuel président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Ce mouvement souligne alors que la solution à tous les maux n’est que le départ du chef de l’État.
Dans les prochains jours, le M5-RFP dévoilera son plan d’action pour amener Ibrahim Boubacar Kéita à la démission, ont fait savoir les leaders de ce mouvement le lundi 22 juin 2020 à la suite d’un point de presse.
F. Togola
Source: Le Pays