Crise socio-économique aiguë le peuple souffre le martyre ! Comment les familles continuent à vivre ce calvaire après l’Aîd El Fîtr ?
La communauté musulmane a fêté l’Eid Al Fitr (fête de ramadan) le 21 mars 2023. Une fête qui vient sans doute de se dérouler dans l’extrême pauvreté pour la plupart des maliens. Les maliens souffrent aujourd’hui d’un manque des ressources économiques et financières ce qui semble aggraver la crise sociale. Les conditions de vie se sont fortement dégradées et de nombreuses familles sont confrontées aux difficultés de tous genres. C’est pourquoi la fête de cette année a été particulièrement difficile pour de très nombreuses familles qui ont de la peine à satisfaire aux besoins essentiels. L’après fête semble véritablement devenir une traversée du désert pour les citoyens, car le calvaire continue.
Cette année contrairement aux années précédentes, la fête de ramadan s’est passée dans des conditions extrêmement difficiles pour les maliennes et les maliens. Les prémices de cette mauvaise fête ont été senties pendant le mois de carême, car les musulmans ont jeuné dans les conditions de pauvreté totale à cause de la cherté de la vie. Incontestablement le Mali traverse l’un des moments les plus sensibles de son histoire récente. Crise financière, confronté à des difficultés sécuritaires, en proie à une famine dans certaines zones et enfin traversant une crise politico-institutionnelle sans précèdent, qui devrait interpeller les autorités à changer de stratégie.
La preuve, de la vie chère et des produits nécessaires pour rendre la fête agréable, à la veille de la fête et même après, était donnée en faisant juste un tour aux différents marchés. Malheureusement la flambée des prix continue en dépit de l’appel de pied du gouvernement à l’endroit des commerçants. En effet, il suffit de demander les prix des vêtements pour enfants et adolescents on se rend vite compte de la cherté des prix et d’un manque de clients. A la question de savoir pourquoi les prix sont aussi élevés, les commerçants répondent tout simplement par, le pays est dur.
Cependant, pour ne pas se créer des ennuis financiers après la fête, certains ont décidé de suivre la tendance du moment, en s’offrant des pagnes bon marché et des chaussures moins chères. S’agissant de la viande bovine, elle n’était pas à la portée de tous, tant elle était chère et presqu’introuvable cette année.
Si les habits pour enfants et adultes coûtent chers aux marchés et ne trouvent pas tous preneurs, la réalité était tout autre chez les couturiers, qui ont eu une baisse de prix, faute de clientèle. Le mécontentement était visible sur les visages des gens cette année, à cause de la pauvreté. A cela s’ajoute les coupures d’électricité intempestives qui ont beaucoup freiné les couturiers dans leur élan, certains d’entre eux ont même perdu des clients à cause de rendez-vous manqués dû à la coupure et au manque d’argent pour faire face aux frais de couture. Du côté du panier de la ménagère, les conditions n’ont pas évolué elles se sont au contraire dégradées. Les prix des condiments ont pris de l’ascenseur.
En définitive, malgré cette cherté de la vie malienne avant pendant et après la fête, les musulmans ont accompli leur devoir spirituel en fêtant.
Assitan DIAKITE
Le Républicain