Coronavirus : au Mali, quelques facteurs de propagation à ne pas sous-estimer

Les élections législatives (qui devaient être reportées) ont été maintenues. Le respect strict des mesures de prévention s’imposait, cela n’a pas été le cas. C’est un problème qui mérité d’être suivi pour le second tour des élections.

Il faut se rendre dans les gares routières pour voir la proximité des personnes. Les lieux d’enregistrement de bagages, les lieux d’attente, dans les bus, les Sotrama toujours remplies et surtout les vendeurs qui se bousculent.

Le commerce est un facteur important à souligner. Notre système de commerce est un grand foyer pouvant favoriser une explosion épidémique du fait de la surpopulation des marchés désorganisés.

3 – Facteurs éducatif, familial et religieux

Pour un pays dont le taux d’alphabétisation se situe entre 31,6% et 46,5 %, une grande partie de la population n’est pas scolarisée et ne s’intéresse guère aux informations médiatiques. Il y a donc une très grande ignorance concernant la pandémie.

La religion trouve sa place dans ces facteurs à partir du moment où les mesures de prévention (distance d’au moins 1 mètre entre les individus lors de la prière, regroupement ne devant pas dépasser 50 personnes, hygiène des mains, diminution des contacts) ne sont pas respectées dans plusieurs mosquées. Les leaders religieux se doivent de comprendre et non de qualifier ces mesures comme outrage au respect des principes. Il suffit d’une bonne organisation parallèle.

Parlons de ces habitudes familiales qui multiplient le risque: le partage du plat dans les grandes familles, le lavage des mains dans le récipient contenant de l’eau, le partage des verres de thé dans le petit « grin » familial, les toilettes partagées par plusieurs personnes, les frères et sœurs se partageant les mêmes habits dans les grandes familles. Il suffit de la contamination ne serait-ce que d’un matériel, à forte raison d’un seul membre, pour voir le virus explosé dans les familles comme les nôtres.

Que dire des personnes sans habitation, les mendiants qui pullulent dans les rues, ne sachant même pas ce que c’est qu’un virus. Ces mendiants ayant pour seul objectif journalier le repas quotidien.

Devant tous ces facteurs, le danger est imminent. L’issue reste toujours ouverte. Elle passe par la discipline. Les autorités compétentes doivent adopter des stratégies pour la bonne compréhension de ces mesures par tous et toutes.

Source : Benbere

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