CNJ-Mali: la tête du président mise à prix
Des responsables de l’Action pour sauver le CNJ-Mali ont animé un point de presse hier mardi pour réclamer un congrès extraordinaire du renouvèlement du Bureau du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) en vue de mettre fin à la double fonction du président Amadou DIALLO désigné également membre du CNT.
‘’Non à la double fonction du président du CNJ-Mali’’, c’est le message de protestation lancée hier mardi par des responsables de l’Action pour sauver le CNJ-Mali au cours de leur point de presse. Il était animé par Adama COULIBALY et Ousmane DIARRA dit Gousno.
A l’entame de ses propos, le jeune Adama a rappelé que l’Action pour sauver le CNJ-Mali a été créée au lendemain de la désignation du président Amadou DIALLO comme membre du Conseil national de Transition. Les missions à elle assignées étaient d’éviter qu’une personne occupe de plusieurs postes en même temps au nom des jeunes.
« Depuis le début de cette affaire, nous avons alerté les autorités nationales. Aujourd’hui, notre souhait est que le président du CNJ-Mali démissionne. Il a fait le choix d’être membre du CNT. Maintenant, il doit aussi donner la chance à un jeune plus rassembleur », a indiqué Adama COULIBALY. Et pour combler cette vacance, il demande la tenue d’un congrès extraordinaire pour la mise en place d’une nouvelle équipe à la tête du CNJ-Mali. Selon lui, le président Amadou DIALLO n’est pas le plus compétent et le plus rassembleur des jeunes du Mali. C’est pourquoi, insiste-t-il, l’Action pour sauver le CNJ-Mali plaide pour un nouveau congrès.
De son côté, Ousmane DIARRA dit Gousno a ajouté que la désignation du président du CNJ-Mali au CNT devrait être synonyme de sa démission. Car, soutient-il, le statut et règlement du CNJ-Mali précise noir sur blanc que la faitière est apolitique. Or, le CNT est une structure politique au sein de laquelle il siège, analyse-t-il. « Le président Amadou DIALLO devait prendre l’exemple sur d’autres membres du CNT qui ont démissionné de leur poste après leur désignation », a déclaré Ousmane DIARRA dit Gousno. Ce dernier qui était candidat lors du congrès de Koutiala a profité l’occasion pour rappeler les conditions peu démocratiques de l’élection du président DIALLO.
Selon lui, le congrès du CNJ-Mali de Koutiala a été un fiasco parce que le processus s’est déroulé en violation flagrante des textes. Tout ceci a été orchestré pour imposer un jeune à la présidence de la jeune, a-t-il accusé. En clair, cette situation est une opportunité pour prendre sa revanche sur son adversaire.
Par Sikou BAH
Info-Matin