Classement mondial de la liberté de la presse 2020 : Le Mali fait son meilleur score depuis six ans
En six ans, le Mali n’avait jamais occupé un tel rang dans le classement mondial de la liberté de la presse. Notre pays se classe 108e sur 180 pays.
Reporters sans frontières (RSF) est la plus vaste organisation internationale de défense de la liberté de la presse, entendue comme droit humain fondamental d’informer et d’être informé. Elle a publié mercredi dernier, le classement mondial de la liberté de la presse dans le monde ou du moins dans 180 pays.
Dans ce classement mondial de la liberté de la presse 2020, notre pays se classe à la 108e place sur 180 pays, révèle le site de Reporter Sans Frontière (RSF). Ce faisant, le Mali fait une avancée avec un bond de 4 places comparativement à l’édition de 2019 où il a occupé la 112e. Ce classement est le meilleur de notre pays après 2013 où il s’était classé 99e sur 180 pays. A titre de rappel le Mali s’est classé successivement 122e en 2014, 118è en 2015, 122è en 2016, 116è en 2017, 115è en 2018 et 112è en 2019.
Pour l’organisation leader dans le monde de la défense et la promotion de la liberté de l’information, au Mali, des journalistes sont toujours victimes de l’insécurité. A ses dires, « bien que les atteintes à l’encontre des journalistes aient diminué, la liberté de la presse demeure fragile au Mali ». Et de rappeler que « RSF continue à enquêter sur la disparition d’un journaliste dont les proches sont sans nouvelles depuis janvier 2016 ».
Soupçonné par plusieurs enquêtes journalistiques et par la famille d’avoir joué un rôle dans cette affaire, Karim Keita, le fils du président IBK et actuel président de la commission défense de l’Assemblée nationale, affirme RSF « poursuit systématiquement les journalistes et les médias qui l’associent à cette disparition ».
RSF défend des journalistes professionnels et parfois amateurs qui peuvent défendre des thèses opposées, pourvu qu’ils s’attachent à rendre compte de la réalité de façon indépendante. Sur ce, RSF estime que dans certains pays, les tortionnaires cessent leur triste besogne le jour où la presse les dénonce. Ailleurs, ce sont les hommes politiques corrompus qui abandonnent leurs pratiques illicites lorsque les journalistes d’investigation publient des informations compromettantes.
La liberté d’information est le fondement de toute démocratie. Pourtant, près de la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès à une information libre.
Pour conclure, RSF rappel qu’en 1948, les Nations Unies exprimaient dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme que « la liberté d’opinion et d’expression » implique « le droit de n’être pas inquiété parce que l’on cherche, reçoit ou répand les informations, sans considération de frontières ».
Amadou Sidibé
Source: Arc en Ciel