Chronogramme de la Transition au Mali : Le gouvernement et la classe politique se concertent ce mardi
Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, en collaboration avec le Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga et le Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko, a invité la classe politique à la réunion de la formation politique du Cadre de concertation national (CCN) qui se tiendra le mardi 28 Juin 2022 à 10 h 00 au Centre de Formation des Collectivités territoriales. L’ordre du jour de cette rencontre entre le gouvernement et la les partis politiques porte sur les «Echanges sur le chronogramme des différents scrutins ainsi que celui des réformes politiques et institutionnelles de la Transition ».
Le cadre de concertation administration territoriale-partis politiques reprend ses droits. C’est le moins que l’on puisse dire pour l’instant. En tout cas, c’est ce mardi 28 juin 2022 que le gouvernement et la classe politique échangeront sur le chronogramme des scrutins ainsi que celui des reformes. « Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, en collaboration avec le Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions et le Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, a l’honneur de vous inviter à la réunion de la formation politique du Cadre de concertation national (CCN) qui se tiendra le mardi 28 Juin 2022 à 10 h 00 au Centre de Formation des Collectivités territoriales. Ordre du jour : Echanges sur le chronogramme des différents scrutins ainsi que celui des réformes politiques et institutionnelles de la Transition », précise la lettre adressée aux partis politiques par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Cette initiative est saluée par certains acteurs politiques en l’occurrence le secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Djiguiba Keïta dit PPR, ancien ministre qui estime que les lignes vont commencer à bouger. « On ne peut pas gérer le pays sans le dialogue et on ne peut pas faire la politique sans les partis politiques », a-t-il dit.
Il faut signaler que le Conseil des Ministres en date du 22 juin 2022 a pris note des axes et de la méthodologie d’élaboration du chronogramme des réformes politiques et institutionnelles ainsi que de celui des élections. « Cette méthodologie, basée sur la recherche de l’inclusivité et du consensus, est conforme à la vision de Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. A cet effet, le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en collaboration avec le Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions et le Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, rencontrera les partis politiques et les organisations de la société civile pour échanger sur le chronogramme des réformes politiques et institutionnelles ainsi que celui des élections », révèle le communiqué issu du conseil des ministres.
Cette initiative du gouvernement fait suite à la promulgation de la nouvelle loi électorale par le Président de la transition, Colonel Assimi GOÏTA, chef de l’Etat. Ladite loi publiée au journal officiel avait été adoptée par le Conseil national de transition (CNT), le 17 juin 2022. L’innovation majeure de cette loi électorale est la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) qui se chargera de l’organisation matérielle des élections avec l’appui du ministère de l’administration territoriale.
La disponibilité d’un chronogramme électoral pourrait être un grand pas pour la levée des sanctions de la CEDEAO. C’était d’ailleurs l’une des exigences de l’organisation régionale. Dans un communiqué rendu public le 3 février 2022, la Cedeao constatait avec regret qu’un calendrier n’a pas été mis en place, pour se conformer aux décisions de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation. « En conséquence, la Conférence décide de maintenir en place toutes les sanctions imposées au Mali, conformément à la décision prise le 9 janvier 2022 ; d’inviter les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable à la CEDEAO afin de permettre la levée progressive des sanctions ; rester saisie de la situation au Mali », indique le communiqué de la CEDEAO.
Source : Le Républicain