Choguel et Kader Maïga ne parlent plus le même langage

Les épreuves carcérales n’auront guère eu raison du libre-arbitre d’Abdel Kader Maïga. Libéré à la suite d’une infirmation de sa peine en appel, l’inoxydable leader du M5 en a plutôt repris du poil de la bête. Il a notamment donné de la voix dans la presse à travers son exercice favori, une apparition publique. Toujours égal à lui-même, l’ancien conseiller de la Primature n’y est pas allé par le dos de la cuillère et n’a éprouvé aucune gêne à reconsidérer sa position vis-à-vis de la Transition. À défaut de se démarquer totalement, il s’insurge ouvertement contre une échéance qu’il prédisait jadis pour plus d’une décennie. Monsieur Maïga a revu sa copie d’un virage à 180 degré et estime désormais que le régime exceptionnel ne saurait s’inscrire dans l’éternité. Sauf que les raisons et arguments avancés paraissent aux antipodes de ce que pourrait soutenir son mentor de la Primature. Selon l’ancien détenu de Koulikoro, en effet, la Transition ne mérite point d’aller plus loin pour la semble raison qu’elle fait régresser le pays. Ce faisant, il se sera illustré par un mortel tir ami en direction de celui qui a en charge l’action gouvernementale et qui est plutôt habile à magnifier les acquis et prouesses de la Transition.

 

La Rédaction

Le Témoin

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