Boucadary Doumbia, Dgcc : «Le stock disponible couvre le ramadan et l’après ramadan»
« Il n’y aura pas de manque de produits de première nécessité sur le marché. L’Etat a pris des mesures d’anticipations», a rassuré Boucadary Doumbia, directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc). C’était le vendredi 25 mars dernier, lors d’une rencontre avec la presse.
Cette rencontre avait comme objectif de donner l’état d’approvisionnement du Mali en produits de première nécessité, mais aussi d’expliquer les rôle et missions de sa structure. Selon lui, le stock disponible couvre plusieurs mois dont celui du ramadan qui démarre dans quelques jours au Mali.
À l’en croire, des difficultés existent et c’est plus exogène qu’endogène. Car la flambée des prix de produits alimentaires est un phénomène mondial. Malgré tout, l’Etat du Mali a pris ses responsabilités en anticipant avec des mesures d’atténuations. «Nous sommes en mission des plus hautes autorités. Au niveau de la Dgcc, l’effort de l’Etat pour soulager la population est visible. Mais à chaque fois que la population a du mal à accéder aux denrées de première nécessité, ça susciter beaucoup de commentaires », a-t-il souligné.
D’après Boucadary Doumbia, à leur niveau, ils font le suivi de l’approvisionnement pour la stabilité des prix. Et toutes les activités au niveau de la Dgcc convergent à résoudre cette équation, à savoir comment fluidifier le maillon commerce ? « L’approvisionnement s’analyse en termes de disponibilité et d’accessibilité. Il faut permettre la disponibilité du produit, ensuite le rendre accessible. Ce n’est pas la Dgcc seulement, c’est le gouvernement et l’ensemble des structures qui œuvrent pour rendre supportable les prix des denrées de première nécessité. Mais ce sont les acteurs économiques qui concourent à rendre disponibles les produits. L’approvisionnement est assuré à partir de la production nationale et des produits importés », a-t-il expliqué.
A en croire le DG, entre l’accessibilité et l’approvisionnement, l’Etat a libéralisé. L’Etat ne produit pas et lorsqu’on produit, l’Etat n’oblige pas un producteur à brader sa production. L’Etat fait en sorte que le prix puisse arranger le producteur, et pour le consommateur, il faut avoir ces produits moins chers. L’Etat est toujours en train d’anticiper entre le producteur et le consommateur. Pour mieux écouler les produits, l’Etat a trouvé un système qui est la libéralisation. Son rôle, c’est l’accompagnement et l’appui. Mais cette libéralisation demande aussi un encadrement. Des textes ont été élaborés, des obligations fixés, ce qui est la régulation.
«Maintenant, la production locale peut être impactée par plusieurs facteurs, tels que la mauvaise pluviométrie, les incendies et autres. L’on se tourne à une autre source de disponibilité qui, selon lui, est l’importation dont l’Etat s’est aussi désengagé au profit des sociétés privées. «Si ce que nous produisons ne suffit pas, il va falloir aller chercher ailleurs. Pour ça, ce sont les sociétés de négoces qui vont les chercher et les amener. Ce système aussi est régulé», a-t-il dit.
«L’Etat ne fixe pas le prix ; il ne dit pas à l’opérateur : vous allez vendre à ce prix. Il y a un principe sur le marché, l’Etat surveille le comportement abusif, mais il n’oblige pas un opérateur à vendre à un prix fixé par lui. C’est dans des situations exceptionnelles que l’Etat peut être amené à fixer un plafond. Le marché est libre et la concurrence existe. Donc, il y a un dispositif de suivi de l’Etat », a-t-il insisté.
«Sur les produits qui ont des impacts directs sur les consommateurs, l’Etat a mis en place un dispositif de suivi au niveau de la Dgcc, qu’il ait problème ou pas, on suit, on anticipe sur les difficultés à venir. La Dgcc n’importe pas, ne produit pas, elle donne l’alerte. La question d’augmentation est relative. Celui qui offre le service fait des efforts pour ramener les produits jusqu’au bout du carré. «Le stock disponible couvre le ramadan et l’après ramadan», a-t-il précisé.
Source : Tjikan