BNDA : la grève de 72 heures démarre ce mercredi
La conciliation entre la Direction générale de la BNDA et le Comité syndical, sous l’égide de la Direction nationale du Travail, n’a pas permis de trouver un compromis autour du préavis de grève déposé le 2 octobre et dont les revendications sont relatives, notamment à l’augmentation des salaires, à la participation du personnel au capital de la banque et au reclassement des agents en fonction des catégories. Conséquence : l’arrêt de travail de 72 heures, projeté par le Syndicat, démarre ce mercredi pour prendre fin le vendredi.
Suite au dépôt, le 2 octobre, du préavis de grève du Comité syndical de la BNDA, dont le Secrétaire général est Alassane Sanogo, une Commission de conciliation a été mise en place par la Direction nationale du Travail en vue de rapprocher la Direction générale de la banque verte et les représentants des travailleurs autour des points de revendication.
Mais hier encore, en début d’après-midi, le Secrétaire général du Syndicat nous a confié qu’aucune avancée n’a été trouvée entre les deux parties. En effet, malgré la menace de grève qui planait sur la banque, le Directeur général, Souleymane Waïgalo n’était pas sur place. Or, selon Alassane Sanogo, ses représentants, qui étaient dans les discussions, n’ont accepté de prendre aucun engagement par rapport aux doléances.
A l’arrivée du Directeur Général dans l’après-midi, les négociations ont repris avant de se terminer par un échec dans la soirée. C’est sur la base de ce constat que le Secrétaire général a affirmé que » la grève aura lieu comme prévu« .
Il faut souligner que cette grève fait suite au dépôt d’un cahier de doléances, en mai 2017, auprès de la Direction générale de la BNDA qui, depuis lors, n’a pas donné de suite favorable. C’est à la faveur d’un mot d’ordre de sit-in de protestation qu’elle s’est engagée à accélérer les négociations pour la satisfaction des doléances, amenant ainsi le syndicat à suspendre cette manifestation. Mais, depuis lors, rien n’a bougé.
Le cahier de doléances du comité syndical de la BNDA se rapporte, premièrement, à une augmentation des salaires de 60%, cela à cause du renchérissement du coût de la vie. Le second point est relatif à l’organisation de la banque et du plan de carrière. A cet égard, pour une » bonne marche de la banque, pour plus de dynamisme, d’efficience dans le travail et pour fidéliser davantage le personnel « , le comité syndical demande à la Direction générale de » reclasser tous les agents dont l’ancienneté à la classe L4C dépasse 3 ans à la classe 5, faire avancer en échelon, annuellement, tous les agents ayant été bien notés, reclasser systématiquement à la classe supérieure tous les agents dont l’ancienneté dans la banque dépasse dix ans jusqu’à la classe 7« .
Le syndicat revendique, entre autres, la formation des agents, la revalorisation de la prime d’équipement qui n’a pas été effectuée depuis l’année 2006, la prise en charge du carburant des employés de banque dans les mêmes conditions que celles des autres cadres, la participation à la gouvernance de la banque à travers l’entrée du personnel au capital social de l’entreprise et sa participation aux différentes instances de gouvernance (Conseil d’administration, Comité de stratégie, Comité d’audit et Comité de direction).
Rappelons que, dans son préavis, le Syndicat a prévenu que s’il n’obtient pas satisfaction à l’issue de cette première grève, qui commence aujourd’hui, une autre suivra, cette fois-ci, pour une durée de 120 heures. Une assemblée générale d’information du Syndicat est prévue le lundi pour faire le bilan de la grève.
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant