Barkhane-Minusma-Takuba-G5 Sahel : L’Echec au bout du compte
Pendant plus de dix ans le Mali a été une vaste cour de récréation pour des milliers de soldats venus des quatre coins du monde au nom d’une prétendue lutte contre le terrorisme. De la Minusma à Barkhane en passant par Takuba et G5, la France a été la manœuvre pour entretenir l’insécurité au Mali et dans le Sahel, car cette insécurité justifiait sa présence et celle des autres.
Le 1er août 2014, Serval (3.000 éléments) est remplacé par Barkhane, une opération constituée avec 5.100 éléments.
Au commencement de l’opération Barkhane, les effectifs engagés étaient composés de 3 000 militaires, 200 véhicules logistiques, 200 blindés, 4 drones, 6 avions de combat, une dizaine d’avions de transport et une vingtaine d’hélicoptères. En 2018, le ministère de la défense française annonce une première augmentation des effectifs, portant leur nombre à 4 500.hommes), de l’Allemagne, du Mali, du Niger, des Pays-Bas (Plusieurs officiers de liaison), Portugal (Plusieurs officiers de liaison ) de la Norvège, de la Suède et du Royaume-Uni… avaient publié une déclaration politique exprimant leur soutien à la création d’un groupe de travail intégré au commandement de l’opération (menée par la France au Sahel et au Sahara) et visant à lutter contre les groupes terroristes dans la région du Liptako (une vaste région historique située aux frontières entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali)…
Suite aux multiples tensions intervenues (renvoi de l’ambassadeur français au Mali, fermeture des médias français…) entre le Mali et la France, le Président Macron a annoncé le retrait (foré ?) des forces françaises opérant dans les opérations Barkhane et Takuba.
G5 Sahel, une création de la France
Concernant le G5 : le Mali avait annoncé, le dimanche 15 mai 2022, se retirer du G5 Sahel et de sa force militaire anti-djihadiste, formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger. Huit ans après sa création, l’avenir de cette organisation régionale, lancée pour tenter d’endiguer la menace terroriste qui ne cesse de gagner du terrain au Sahel, semble remise en cause.
Elles (les autorités maliennes) invoquaient une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein de l’organisation. Les autorités de transition maliennes ont fait parvenir un communiqué le 15 mai 2022 annonçant leur retrait du G5 Sahel.
Ce « machin » vient de connaitre sa fin avec le retrait du Niger et Burkina Faso.
Mohamed Sylla
Source : L’Aube