Au Mali, les autorités confirment l’enlèvement du chef de l’opposition Soumaïla Cissé
L’opposant était en campagne électorale, non loin de son fief de Niafunké, dans le nord du pays, lorsqu’il a disparu avec une partie de sa délégation. Cinq personnes ont été retrouvées, quatre sont blessées et une décédée.
Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD) et candidat à plusieurs reprises à la présidentielle, a été enlevé alors qu’il faisait campagne en vue des législatives prévues ce dimanche. Le convoi composé d’une dizaine de personnes dans deux véhicules était vers la localité malienne de Saraféré, située sur la rive droite du fleuve Niger. L’arrêt s’est passé sans encombre, mais lors de la seconde étape qui devait conduire l’équipe dans la localité de Koumaïra, des hommes armés sont intervenus, selon un élu. Des coups de feux auraient été entendus et toute l’équipe a disparu, n’étant plus joignable par téléphone.
Ce jeudi, moins de 24h après les faits, le colistier de Soumaïla Cissé, joint par téléphone, et qui n’était pas dans le convoi explique que cinq membres du groupe ont été retrouvés. Quatre sont blessés, le cinquième serait mort et serait le garde du corps de Soumaïla Cissé. Il n’y a pas de nouvelles du reste de l’équipe pour le moment. Face à cette situation, le parti du chef de l’opposition parlementaire a monté une cellule de crise.
« Toutes les dispositions pratiques sont prises » pour le retrouver, a dit le gouvernement dans un communiqué intitulé « Enlèvement du chef de file de l’opposition ». L’enlèvement d’une personnalité nationale de cette stature est sans précédent dans la crise sécuritaire que traverse le Mali depuis 2012. La zone dans laquelle a disparu Soumaïla Cissé, dans la région de Tombouctou, est un secteur où opèrent des groupes armés jihadistes.
RFI