Attaque d’un camp militaire à Guiré à 105km (cercle de Nara ) ce matin Bilan beaucoup de morts côté de nos Fama
Au moins 10 militaires maliens ont perdu la vie dimanche dans une attaque contre un camp de l’armée à Guiré, près de la frontière mauritanienne, dans une zone où opèrent des groupes jihadistes présumés.
“Il y a au moins dix militaires [maliens] tués”, a annoncé une source sécuritaire malienne, après une attaque lancée dimanche 21 avril par de présumés jihadistes contre un camp de l’armée du Mali, dans la localité de Guiré, au centre du pays, dans une zone proche de la frontière avec la Mauritanie.
“Les terroristes sont venus de la forêt du Wagadou”, refuge depuis des années de groupes islamistes maliens, a déclaré cette source sécuritaire sous couvert d’anonymat. “Ils étaient à moto et à bord de véhicules pick-up. Ils ont attaqué le camp, des véhicules ont été brûlés, d’autres emportés”, selon la même source.
“Les tirs étaient comme la pluie. Les militaires ont été surpris. Les jihadistes sont venus de l’est et du sud du camp militaire. Ils ont brûlé des véhicules et sont repartis avec des véhicules. J’ai vu deux terroristes mettre leurs motos dans le véhicule de l’armée pour repartir avec”, a expliqué un habitant de la localité.
Des attaques qui se succèdent dans le pays
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix. Celui-ci est censé isoler définitivement les jihadistes, mais son application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires.
Avec AFP
France24.com