Attaque du gouvernorat de Taoudeni hier à Tombouctou : Deux gardes ligotés, des véhicules et des armes emportés
Hier, le mercredi 18 mars 2020, vers 3 heures du matin, des hommes armés non encore identifiés ont attaqué le gouvernorat de Taoudéni situé dans le quartier sud de la ville de Tombouctou. Les deux gardes présents au moment de l’attaque ont été attachés et bastonnés par les malfrats qui se sont ensuite enfuis avec 2 pistolets mitrailleurs et 4 véhicules.
Cet incident s’est produit au moment où des chefs des tribus de la commune de Salam sont courroucées contre les autorités du fait d’avoir rattaché leur région (Taoudéni) au cercle de Tombouctou. Ils ont ainsi décidé de boycotter les élections législatives du 29 mars prochain pour protester contre l’exclusion de la région de Taoudéni des législatives.
L’insécurité chronique qui sévit au Mali fait planer le doute sur la tenue des élections législatives dans plusieurs localités du centre et du nord du pays. A Ouatagouna, dans le cercle d’Ansongo, région de Gao, les populations ont été menacées de mort si jamais elles prenaient part aux joutes électorales dont le premier tour est prévu pour le 29 mars prochain. Dans une lettre adressée, le lundi 16 mars dernier, au préfet, les jeunes de la localité indiquent que « l’insécurité critique et généralisée, ne permet pas à ces moments précis la tenue d’élections dans la commune car les populations ont été mises en garde par les nouveaux occupants.»
Selon les jeunes de Ouatagouna, la situation sécuritaire très alarmante et dégradée de leur commune a occasionné le déplacement massif et continuel de la population ainsi que tout responsable administratif, politique ou coutumier soit sur Gao, Ansongo ou le Niger (environ 3000 ménages déplacés interne qui sont actuellement sans assistance et depuis le 07 février 2020.)
Avant la tenue des élections, les jeunes exigent entre autres : le Retour immédiat et permanent du poste sécuritaire frontalier de Labbezanga; l’Installation d’une base militaire à Ouatagouna chef-lieu de la commune ; l’’installation d’une autre base militaire à Fafa Gourma pour sécuriser l’ensemble du Gourma. Les jeunes de Ouatagouna se disent engager à ne laisser tenir ces élections projetées dans la commune, si ces conditions ne sont pas tenues, respectées et remplies. « Nous userons de tous les moyens légaux pour cela », mettent en garde les jeunes.
Source: Lerepublicainmali