Assemblée nationale : le personnel boycotte la rentrée de la session d’avril prévue aujourd’hui

Le comité syndical du personnel de l’Assemblée nationale déclenche ce lundi 1er avril, une grève de 72 heures. Le mouvement coïncide avec la rentrée de la 2e session parlementaire de l’année.

Conformément à l’article 65 de la Constitution, la session d’avril de l’Assemblée nationale s’ouvre cet après midi pour 45 jours. La cérémonie solennelle d’ouverture se fera sans les fonctionnaires de l’institution. En effet, le comité syndical et le bureau de l’Assemblée nationale s’étaient convenus dans un protocole d’accord le 11 décembre sur la signature du statut particulier du personnel parlementaire par le président de l’institution avant le 1er avril 2019.

Dans un communiqué du samedi dernier, le secrétaire général dudit comité syndical, Ibrahim M. Touré, dénonçant la mauvaise foi du bureau de l’Assemblée nationale, a informé du maintien du mot d’ordre de la grève pour les 1er, 2 et 3 avril.

« Conformément au protocole d’accord du 11 décembre, entre le comité syndical et le bureau de l’Assemblée dont la mise en œuvre souffre, le bureau du comité syndical constate que les autorités parlementaires se sont inscrits dans le dilatoire et la mauvaise foi », a accusé le secrétaire général du comité syndical.

Joint par téléphone, Ibrahim M. Touré a confirmé que le document est prêt, mais n’attend que la signature. « Le blocage se situe au niveau du 2e vice président de l’Assemblée nationale, Hady Niangadou, chef de la délégation de l’Assemblée Nationale. Le président de l’Assemblée, honorable Issiaka Sidibé était prêt à signer le document le vendredi, mais Hady Niangadou a refusé de le lui apporter pour une question d’agenda personnel. C’est pourquoi nous avons aussi décidé de maintenir le mot d’ordre de grève», a souligné M. Touré.

« Ils sont allés vite en besogne »

Toutes nos tentatives de rentrer en contact avec le 2e vice président de l’Assemblée nationale ont échoué. Mais, son collègue président de la Commission des lois, Zoumana N’Tji Doumbia, membre de la délégation du bureau de l’AN pour les négociations avec le syndicat a fait le point de la situation.

« L’Assemblée est de bonne foi. Nous avons accepté toutes les revendications sans exception. Le statut est déjà prêt. Avec les syndicalistes, nous avons adopté les amendements le vendredi. Et c’est le même jour que le syndicat a annoncé une grève. Je pense qu’ils sont allés un peu vite en besogne », a regretté le président de la Commission des lois.

Pour la cérémonie officielle d’ouverture de la session, Zoumana N’Tji Doumabia a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour la réussite de la rentrée.

Maliki Diallo

L’indicateur du Renouveau

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